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Tchad : à Moundou, un commissariat de police réputé pour des mauvaises pratiques


Alwihda Info | Par Golmem Ali - 24 Juin 2021



La ville de Moundou. ©️ Golmem Ali/Alwihda Info
La ville de Moundou. ©️ Golmem Ali/Alwihda Info
Dernier né des commissariats de police de la ville de Moundou, le CA4, comme l’appellent vulgairement les Moundoulais, s’est rapidement fait une réputation dans la ville de Moundou et ses environs. Connu pour ses manières brutales, ses amendes arbitraires et ses façons douteuses de rendre justice, ce commissariat est sans nul doute, l’un des commissariats de police de la ville à enregistrer plus de plaintes.

Des citoyens habitant même très loin préfèrent se plaindre au CA4 même si à proximité d’eux, il y a un commissariat de police. Ceci non pas parce que le CA4 fait un excellent travail comparé aux autres, mais juste parce que les plaignants voudraient voir leurs adversaires être brutalisés, malmenés et quelques fois, torturés afin d’obtenir une solution rapide, peu importe les stratégies utilisées.

Certains citoyens expliquent que dans ce commissariat, lorsque vous allez vous plaindre, les deux parties doivent payer chacune une amende avant que l’affaire ne soit tranchée. Et s’il faut transférer l’affaire à la justice, on exige au plaignant de payer une somme de 12 000 FCFA avant que son dossier ne parvienne à la justice. C’est le cas d’un tenancier de bar qui s’est fait voler par la sentinelle qui a nié les faits. Pour transmettre l’affaire à la justice, les responsables du CA4 ont exigé que le tenancier en question verse une somme de 12 000 FCFA, malgré qu’il s’est fait voler. Mécontent, il est obligé d’abandonner l’affaire.

Contacté au sujet des 12 000 FCFA à verser avant le transfert d’un dossier à la justice, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Moundou explique qu’il n’est dit nulle part, que le plaignant doit payer pour le transfert de son dossier à la justice. Il demande aux justiciables de ne pas payer, même si on le leur demande. A toute personne dont la somme sera exigée, il demande de le contacter à n’importe quel moment.
A présent, les justiciables attendent désormais que les autorités judiciaires se penchent sur la question, afin de redonner confiance aux citoyens.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)