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Tchad : ces pires excuses pour ne pas rembourser une dette


Alwihda Info | Par Achta Mahamat - 10 Septembre 2025


Au Tchad comme ailleurs, emprunter de l’argent est souvent plus facile que de le rendre. Mais quand vient l’heure de payer, certains deviennent de véritables artistes de l’excuse.


Tchad : ces pires excuses pour ne pas rembourser une dette
Entre imagination débordante et mauvaise foi assumée, les débiteurs savent trouver mille et une raisons pour repousser l’échéance. Petite plongée dans les meilleures (ou pires !) excuses jamais entendues.

Excuse n°1 : « Mon téléphone est tombé dans l’eau »
Dès qu’on réclame l’argent, le débiteur devient injoignable. Puis, quand on le croise, il sort l’excuse classique. Adam, commerçant, raconte en riant :« Un ami me devait 20 000 F. Quand j’ai commencé à l’appeler, il ne répondait plus. Après une semaine, il est venu me dire que son téléphone était tombé dans la marmite de sauce. Depuis, je n’ai toujours pas vu mes 20 000 F ! »

Excuse n°2 : « J’attends l’argent de mon oncle du village »
Celle-ci est intemporelle : on attend toujours un parent, un oncle ou un frère censé envoyer l’argent…, mais qui ne l’envoie jamais. Aïchatou, vendeuse au marché, témoigne : « Une voisine me doit 5 000 F depuis trois mois. Chaque fois que je demande mon argent, elle dit : Attends, mon oncle du village va envoyer l’argent, je vais te régler. Mais son oncle, je crois qu’il voyage à pied tellement il tarde à arriver ! »

Excuse n°3 : « J’ai oublié mon portefeuille à la maison »
Quand on croise un débiteur dans la rue, l’histoire est souvent la même. Issa, moto-taximan, raconte : « Je croise un gars qui me devait 10 000 F. Il me dit : Ah ! tu tombes bien, je voulais te rembourser, mais mon portefeuille est à la maison. Ça fait six mois que son portefeuille est coincé là-bas ! »

Excuse n°4 : « On est frères, pourquoi parler d’argent ? »
Certains préfèrent utiliser l’argument familial ou amical pour esquiver. Fadoul, étudiant, témoigne : « Un ami m’a dit : Entre nous, ce n’est pas une dette, c’est de la solidarité. Tu veux que l’argent sépare notre amitié ? Depuis, j’ai compris que je ne reverrai plus mon billet. »

Excuse n°5 : « Le mois prochain, c’est sûr ! »
Le fameux « mois prochain » est une formule magique qui se renouvelle indéfiniment. Mariam, couturière, explique : « Une cliente me doit 15 000 F. Chaque fois, elle me dit : Le mois prochain je paie. On est déjà au sixième mois prochain…, et toujours rien. »

Les excuses pour éviter de rembourser sont parfois agaçantes, mais elles révèlent surtout une créativité débordante. Entre téléphone noyé, oncle imaginaire et portefeuille éternellement oublié, les débiteurs transforment chaque dette en sketch de comédie. Reste à savoir si, un jour, ils mettront autant d’énergie à rembourser…, qu’à inventer des histoires !



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