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Tchad : la communauté Kabba de N'Djamena exige justice pour les tueries du Canton Békan


Alwihda Info | Par Hibé Ouadjouli Evarist - 12 Mai 2023


La communauté Kabba de N'Djamena a donné sept jours au gouvernement pour traduire en justice les auteurs des tueries perpétrées le 6 mai dernier dans le Canton Békan.


Lors d'un point de presse tenu ce jeudi 11 mai 2023, la communauté Kabba s'est réunie pour exprimer son ras-le-bol suite aux massacres du 6 mai dernier dans le département de la Nya-Pendé, dans la province du Logone Oriental.

En effet, le chef de la communauté, Lamba Moukadodé Ndoti, dans une déclaration lue par le conseiller Mbaïlaou Benjamin, a expliqué que le Canton Békan avait été le théâtre d'une série d'arrestations des chefs des villages Mballa, Begoné, Bembin, Bédabo, Bétoko, Kiangara et bien d'autres. Ces arrestations ont été causées par la mort de deux chefs des éleveurs en territoire centrafricain, dont le soi-disant "Tout puissant" Al Hadji Behin et son frère Mahamat Kater Issa.

Selon la déclaration, le village de Don a été attaqué le 8 mai par les mêmes éléments connus sous le nom de "Bororo", ce qui a entraîné la mort de 8 personnes, dont le pasteur Doumro Tadingo et le chef du village Ndobbal Moutouro. Les mêmes attaques se sont poursuivies dans le village de Bédakoussang, faisant cette fois deux morts et plusieurs blessés, et deux cases ont été incendiées. Quelques villages situés dans les cantons Kaba Roangar ont également vu certaines de leurs cases incendiées. En outre, à Goré, précisément à Kondjala, quatre décès ont été enregistrés, et M. Deoutol Le Koumbété, dont les membres supérieurs et inférieurs ont reçu des coups de machette, est dans un état comateux à l'hôpital de Goré. Malgré ces pertes en vies humaines, il y a eu des enlèvements de bovins d'attelage et la destruction de certains biens matériels.

Selon le représentant du chef de la communauté, les chiffres provisoires en sa possession font état d'une trentaine de morts, plusieurs blessés et des disparus. Les enquêtes des autorités afin de faire la lumière sur ces actes barbares tardent à venir et les auteurs doivent être traduits en justice, précise le communiqué.

"Aucun coupable n'a été arrêté et aucun suspect ne s'est gêné pour circuler librement dans la zone. Face à cette situation, si nos revendications ne sont pas prises en compte, la communauté se verrait dans l'obligation d'utiliser tous les moyens légaux dans un délai n'excédant pas sept jours pour défendre sa cause", a-t-il conclu.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)