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Tchad : le budget 2019 en hausse de 26,57%


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 30 Novembre 2018



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Le gouvernement a adopté ce vendredi 30 novembre, en conseil des ministres extraordinaire, le projet de loi de finances 2019.

Les recettes totales (hors don) sont évaluées à 826,63 milliards de Francs CFA contre 653, 09 milliards de Francs CFA en 2018, soit une augmentation de 26, 57%. Les dépenses totales (hors amortissement de la dette) sont prévues à hauteur de 979, 98 milliards de Francs CFA en 2019 contre 950, 74 milliards de Francs CFA en 2018, soit une hausse de 3,1%.

Il en résulterait donc, un solde budgétaire de base (hors don) déficitaire de 153, 35 milliards de Francs CFA contre 297, 65 milliards en 2018. Ce solde budgétaire sera essentiellement financé par les appuis multiformes des partenaires.

Ce projet de loi des finances "prend en compte et met en évidence les réalités économiques et financières du Tchad, les facteurs endogènes et exogènes limitants, les indicateurs micro et macroéconomiques de croissance, les innovations ainsi que les critères de performances", précise le ministre de la Communication, Porte -parole du Gouvernement, Oumar Yaya  Hissein.

Une évolution favorable de l’économie nationale

Au plan économique, le projet de loi, soumis à l’examen du Conseil, décrit un environnement économique caractérisé par la faiblesse de la croissance au niveau de la sous-région. Il reste marqué par le contexte sécuritaire précaire, les incertitudes sur l’évolution des cours du pétrole et, au niveau national, par les effets induits des grèves intervenues durant l’année 2018, l’aboutissement de la restructuration de la dette GLENCORE, ainsi que par la mise en œuvre satisfaisante du programme avec le Fonds monétaire international (FMI).

Il faut également noter que l’économie tchadienne a renoué avec la croissance en 2018 d’un taux de 1,5 % après deux années consécutives de récession  de l’ordre de -3, 7% en 2016 et -3,8% en 2017. Cette reprise de l’activité, s’explique par le retour du dynamisme dans le secteur pétrolier de l’ordre de 3,5% et les bons résultats de la bonne campagne agricole 2018/2019.

Cette évolution favorable de l’économie nationale a eu un impact positif sur l’exécution du budget général de l’État 2018 et a inscrit le projet de loi de Finances 2019 dans un contexte de relance économique, s’appuyant entre autres sur :

-    une production du pétrole de 114. 751 barils par jour ;
-    un court de Brent à 65 dollars américains le baril ;
-    une décote de 5 dollars américains par baril ;
-    un taux de change de 555 f CFA pour un dollar américain.

Ainsi, la croissance économique en 2019 serait de l’ordre de 6,9%. Hors pétrole, le taux de croissance se situerait à 3%. 
Sur le plan fiscal, le projet de loi des finances 2019, corrigera les insuffisances résultant de l’application de la loi des finances 2018. Il renforcera et améliorera certaines dispositions du Code Général des impôts.

Au plan budgétaire, le projet de loi des Finances entend respecter les engagements pris avec le FMI dans le cadre du programme de Facilité Élargie de Crédit.

D'après le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Oumar Yaya  Hissein, "il reflète la volonté du gouvernement à promouvoir l’emploi, à améliorer les conditions de travail et le pouvoir d’achat des fonctionnaires en portant de 50 à 65% les augmentations générales spécifiques. Il traduit aussi la volonté du gouvernement à soutenir la relance des activités économiques à travers la mise en œuvre du plan d’apurement des arriérés intérieurs qui découlera de l’audit qui est en cours de finalisation."



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