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Tchad : le président Idriss Déby face aux médias au Palais présidentiel


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 9 Août 2019


Le président de la République Idriss Déby vient de débuter ce vendredi matin la traditionnelle conférence de presse avec les médias au Palais présidentiel.


Tchad : le président Idriss Déby face aux médias au Palais présidentiel
Dans sa déclaration liminaire, Idriss Déby a fait part de sa volonté de vouloir éclairer les médias sur un certain nombre de préoccupations qui touchent la vie de l'Etat et d'autres nations. Il a remercié la presse pour sa présence. "C'est toujours avec beaucoup d'entousiasme que je me livre à cet exercice", souligne le chef de l'Etat.

"Les tchadiens sans distinctions ont pris l'option de construire une autre société suite à l'adoption de la nouvelle constitution consacrant la refondation de la nation. Depuis plus d'un an, la 4ème République a entamé sa marche comme le prouve la mise en oeuvre des réformes envisagées", indique Idriss Déby.

Il a cité les institutions nouvelles, notamment le Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles qui vient de tenir sa deuxième session ordinaire, la Commission nationale des droits de l'Homme, estimant qu'elles "renforcent notre jeune démocratie et l'Etat de droit".

"La vitalité de notre démocratie passe par la tenue régulière de consultations présidentielles, législatives et communales suivant la durée de mandat. C'est très logiquement que les citoyens et la classe politique attendent depuis quelques années le renouvellement de la législature. Je réitère une fois de plus, notre engagement au plus haut sommet de l'Etat, à tenir le cap des élections législatives conformément au chronogramme qui sera rendu public par les institutions compétentes en la matière. D'ailleurs, le CNDP et la CENI sont à pied d'oeuvre pour la préparation de la tenue des élections législatives transparentes et crédibles, à la satisfaction générale".

​"L'idéal de la 4ème République, comme le nourrit chaque tchadien, est la prospérité économique et sociale. Le gouvernement a lancé le vaste chantier de développement PND avec comme axe majeur la transformation structurelle de notre économie. Notre ambition est de construire une économie forte et diversifiée qui génère la croissance, la richesse et l'emploi pour les jeunes et les femmes. A cette date, je note avec satisfaction que les programmes menés sur le terrain sont prometteurs. Les annonces du PND sont en voie de matérialisation, en atteste le tout premier forum international dédié aux investissements du monde arabe."

Selon le président, "la conjoncture économique que notre pays a connu ces dernières années a porté un coup dur à notre tissu économique. Les signes de la lente reprise qui sont perceptibles doivent nous inciter à plus d'efforts et d'action dynamique pour que nous sortions définitivement de cette période d'adversité".

​Idriss Déby a rassuré les travailleurs et les partenaires sociaux de la réévaluation des mesures d'austérité qui ont été prises "dès que la situation s'améliorer de manière notable". Il n'y a pas de raisons que "les effets financiers des avancements et reclassements ne soient pas restaurés si les conditions le permettent", a affirmé Idriss Déby.

Idriss Déby justifie les mesures liées à la crise

Répondant à Afrique média, le président Déby a indiqué que beaucoup d'actions ont déjà été posées, notamment au plan institutionnel. Selon lui, la Commission nationale des droits de l'Homme sera opérationnelle dans "quelques jours", admettant un "retard par la faute des journalistes qui n'ont pas pu désigner leurs représentants à temps."

Il a précisé que le Tchad avance dans les différents chantiers et fonde un réel espoir à "relever les défis économiques", conformément aux recommandations issues du Forum.

Interrogé par la Radio Tchad sur ce qu'il compte faire pour sortir le sport tchadien de ses difficultés et de ses problèmes, Idriss Déby a déclaré que beaucoup de stades ont été construits à travers le pays. "Nous avons investi suffisamment dans le sport. Comme je disais hier, je suis déçu, certainement, par les résultats que nous enregistrons au niveau national et régional. L'Etat a consenti beaucoup de ressources. Il y a une semaine, nous avons injecté plus de 700 millions FCFA pour le compte du sport. Il ne s'agit pas d'un problème de moyens. Il s'agit d'un problème réel d'encadrement de nos jeunes par ceux qui en ont la charge. Il s'agit aussi de la prise en main des jeunes par ces responsables là qui ont démissionné. Nous devons faire en sorte que le choses changent. Je serais aux cotés des jeunes avec le ministre en charge des sports", a indiqué le président.

Pour sa part, la Radio FM Liberté a interrogé le président sur la cherté de la vie et le rétablissement des salaires des fonctionnaires. "Notre pays fait face à plusieurs difficultés sur le plan économique, social et sécuritaire. Le Tchad dispose d'énormes atouts et potentialités pour manger à sa faim mais la cherté de la vie dû au comportement mercantile des commerçants fait que le contenu des assiettes est maigre. Aussi, vous étiez plusieurs fois intervenu en donnant des instructions aux services techniques de l'Etat de faire respecter les prix. Il n'en est. rien. Quelles seraient les dernières mesures à prendre. Excellence, à quand le rétablissement des salaires des fonctionnaires ?"

"Vous savez, ce n'est pas par un coup de tête que le Gouvernement a pris des mesures qui ont conduit à réduire le train de vie, pas seulement des travailleurs, tout le monde est travailleur, moi je suis un travailleur, tout le monde a été réduit. Le pays a connu trois chocs, le choc du pétrole, le choc de l'insécurité, le choc des réfugiés. Nous sommes un pays enclavé. Nous avons des produits à exporter. L'exportation du bétail sur pied a été réduit à moins de 30%. Le pus gros client de notre bétail c'est le Nigeria, suivi de la Libye, de l'Egypte et de l'Afrique centrale. Toutes ces portes sont fermées. Ces chocs nous ont amené à prendre des décisions très impopulaires mais nécessaires", estime le chef de l'Etat.

Idriss Déby : "On ne peut pas dire aujourd'hui que les chocs que nous avons connu sont derrière nous mais nous remontons la pente progressivement. (...) Je parlerai aussi du pétrole, nous sommes passés de 250.000 barils par jour à 30.000 barils par jour. De 100 dollars le baril à 30 dollars le baril. Les conséquences directes sont les décisions qu'on a prises pour réduire le train de vie, institutions comme salariés. Les institutions sont aussi des salariés".

S'agissant de la cherté de vie, Déby déclare que "les commerçants véreux n'ont jamais voulu obtempérer aux décisions prises". Il évoque l'opération Juste prix et les mesures du Gouvernement qui a pris sa responsabilité en "réduisant l'ensemble des taxes sur les produits de première nécessité". 

"Nous continuons notre action en laissant la Chambre de commerce faire. Bien entendu, le Gouvernement prendra le relais. Ayez espoir que la situation actuelle qui s'améliore progressivement va atteindre l'objectif recherché dans les mois à venir", dit-il.



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