Tchad : "les gens parlent d'un budget fictif. On le vote mais on ne le voit pas dans nos ministères"

Évoquant la politique publique sectorielle, Abdelsalam Ali Seïd estime qu'il y a le problème du budget, au-delà des rapports élaborés par les ministères :

"Pour l'accomplissement de toute politique sectorielle, il faut de l'argent. Dans notre pays, le budget ne s'exécute pas. Il y a un terme que tout le monde connaît : les gens parlent d'un budget fictif. Ce budget, on le vote mais on ne le voit pas dans nos différents départements ministériels. Après quelques mois, on vient demander aux ministères de faire des correctifs budgétaires. Même là encore, on ne le voit pas. Donc ce dont nous discutons et ce que nous sommes en train d'élaborer n'aboutira à rien, tant que nous n'avons pas réglé la question du budget".

Abdelsalam Ali Seïd prévient qu'une solution au problème budgétaire est sine qua none à tout développement :

"Pourquoi ne pouvons-nous pas régler cette question ? La question du budget est liée à un ministère qui dépense tout le budget de la République. On nous parle qu'il y a la guerre, le maintien de l'ordre ; tout cet argent est parti vers ce département ministériel. Tant qu'on ne trouve pas une solution, il ne peut pas y avoir un développement de cette République".