Sur Facebook, Instagram ou TikTok, les jeunes Tchadiens sont de plus en plus nombreux à partager chaque instant de leur vie : nouvelle tenue, sortie entre amis, repas au restaurant, réussite scolaire ou professionnelle, voire leurs émotions les plus intimes.
Un phénomène que certains qualifient de « m’as-tu-vu numérique », mêlant fierté personnelle et besoin de reconnaissance. « Quand tu ne postes rien, les gens pensent que ta vie est triste. Alors parfois, tu montres juste un peu pour rappeler que toi aussi, tu vis », confie Souleymane, 22 ans, étudiant à N’Djamena.
L’envie de briller dans un monde d’images
Les réseaux sociaux sont devenus une scène où chacun cherche à montrer le meilleur de lui-même. Nouvelle coupe, photo d’un bon plat, citation inspirante : tout devient contenu à partager. Mais derrière cette apparente confiance, se cache souvent une pression silencieuse.
« Quand tu vois tes camarades bien habillés, voyager, sortir, tu ressens quelque chose. Tu veux aussi poster pour montrer que toi aussi tu t’en sors », explique Djeneba, 20 ans, vendeuse de friperie. Pour certains, ces publications traduisent une volonté de s’affirmer et de gagner du respect. Pour d’autres, c’est un jeu dangereux qui alimente la comparaison constante et la quête de validation.
Entre fierté et illusion
Pour de nombreux jeunes, publier sur les réseaux est devenu un réflexe, presque une obligation sociale. Montrer une belle vie, même quand la réalité est plus difficile, permet de « sauver les apparences ».
« Ce n’est pas pour impressionner, mais quand tu travailles dur pour t’acheter quelque chose, tu veux le partager. Ce n’est pas du « m’as-tu-vu, c’est de la fierté », défend Rachid, 25 ans, jeune entrepreneur. Mais pour d’autres, ce besoin constant d’attention crée de la fatigue, du stress et une comparaison malsaine.
« Tu finis par croire que ta vie ne vaut rien si tu ne reçois pas de likes. C’est dangereux, surtout pour les jeunes filles », prévient Hassana, 23 ans, étudiante en psychologie. Le « m’as-tu-vu numérique » alimente parfois la jalousie, la perte d’estime de soi, ou encore la pression matérielle. Certaines personnes vont jusqu’à s’endetter pour entretenir une image flatteuse en ligne. « Certaines filles s’endettent juste pour poster une photo en soirée. C’est triste, mais c’est la réalité », témoigne Aïchatou, 27 ans, maquilleuse.
Vers une prise de conscience ?
Les psychologues y voient un besoin de validation sociale, amplifié par le manque d’écoute et de reconnaissance dans la vie réelle. Mais une nouvelle tendance émerge : poster moins, vivre plus.
De plus en plus de jeunes choisissent de réduire leur présence en ligne pour se concentrer sur leur bien-être. « J’ai supprimé mes stories pendant un mois et j’ai remarqué que j’étais plus calme. On se compare moins quand on vit pour soi », avoue Mariam, 24 ans, tiktokeuse. Le « m’as-tu-vu » sur les réseaux traduit une vérité : les jeunes veulent être vus, entendus et valorisés.
Mais entre fierté légitime et dépendance à l’attention, la frontière reste fine. Et si le vrai courage, aujourd’hui, c’était d’apprendre à vivre sans toujours chercher à prouver qu’on vit ?
Un phénomène que certains qualifient de « m’as-tu-vu numérique », mêlant fierté personnelle et besoin de reconnaissance. « Quand tu ne postes rien, les gens pensent que ta vie est triste. Alors parfois, tu montres juste un peu pour rappeler que toi aussi, tu vis », confie Souleymane, 22 ans, étudiant à N’Djamena.
L’envie de briller dans un monde d’images
Les réseaux sociaux sont devenus une scène où chacun cherche à montrer le meilleur de lui-même. Nouvelle coupe, photo d’un bon plat, citation inspirante : tout devient contenu à partager. Mais derrière cette apparente confiance, se cache souvent une pression silencieuse.
« Quand tu vois tes camarades bien habillés, voyager, sortir, tu ressens quelque chose. Tu veux aussi poster pour montrer que toi aussi tu t’en sors », explique Djeneba, 20 ans, vendeuse de friperie. Pour certains, ces publications traduisent une volonté de s’affirmer et de gagner du respect. Pour d’autres, c’est un jeu dangereux qui alimente la comparaison constante et la quête de validation.
Entre fierté et illusion
Pour de nombreux jeunes, publier sur les réseaux est devenu un réflexe, presque une obligation sociale. Montrer une belle vie, même quand la réalité est plus difficile, permet de « sauver les apparences ».
« Ce n’est pas pour impressionner, mais quand tu travailles dur pour t’acheter quelque chose, tu veux le partager. Ce n’est pas du « m’as-tu-vu, c’est de la fierté », défend Rachid, 25 ans, jeune entrepreneur. Mais pour d’autres, ce besoin constant d’attention crée de la fatigue, du stress et une comparaison malsaine.
« Tu finis par croire que ta vie ne vaut rien si tu ne reçois pas de likes. C’est dangereux, surtout pour les jeunes filles », prévient Hassana, 23 ans, étudiante en psychologie. Le « m’as-tu-vu numérique » alimente parfois la jalousie, la perte d’estime de soi, ou encore la pression matérielle. Certaines personnes vont jusqu’à s’endetter pour entretenir une image flatteuse en ligne. « Certaines filles s’endettent juste pour poster une photo en soirée. C’est triste, mais c’est la réalité », témoigne Aïchatou, 27 ans, maquilleuse.
Vers une prise de conscience ?
Les psychologues y voient un besoin de validation sociale, amplifié par le manque d’écoute et de reconnaissance dans la vie réelle. Mais une nouvelle tendance émerge : poster moins, vivre plus.
De plus en plus de jeunes choisissent de réduire leur présence en ligne pour se concentrer sur leur bien-être. « J’ai supprimé mes stories pendant un mois et j’ai remarqué que j’étais plus calme. On se compare moins quand on vit pour soi », avoue Mariam, 24 ans, tiktokeuse. Le « m’as-tu-vu » sur les réseaux traduit une vérité : les jeunes veulent être vus, entendus et valorisés.
Mais entre fierté légitime et dépendance à l’attention, la frontière reste fine. Et si le vrai courage, aujourd’hui, c’était d’apprendre à vivre sans toujours chercher à prouver qu’on vit ?