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TCHAD

Tchad : "lutter contre l'injustice est mon sacerdoce", Mahamat Ahmat Alhabo


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 4 Mai 2021



Le nouveau ministre de la Justice, Mahamat Ahmat Alhabo, a rappelé mardi que la constitution de mars 1996 et toutes celles obtenues par ses modifications garantissent à tous les tchadiens, les libertés d'opinion, d'expression, de communication, de conscience, de religion, de presse, d'association, de réunion, de circulation, de manifestation et de cortège. 

Il s'est toutefois indigné des violations fréquentes des droits : "Comment comprendre que pour leur opinion exprimée, des compatriotes soient condamnés et embastillés ? Comment comprendre que des tchadiennes et tchadiens marchant en chantant l'hymne national soient gazés, interpellés, condamnés et même quelques fois et hélas tués à coups de balles réelles ? Comment comprendre que les enceintes sacrées des écoles soient allègrement violées pour y balancer du gaz lacrymogène contre des élèves, des enfants, nos enfants ? Comment comprendre que des journalistes soient traqués et obligés de rentrer en clandestinité pour avoir tout simplement fait leur travail en publiant un article, en faisant leur travail ?"

Pour Mahamat Ahmat Alhabo, tant que la loi fondamentale est mère des lois, aucune autre règle contraire à elle ne peut prospérer pour violer les libertés proclamées par elle. "Travailler pour la justice est ma devise, lutter contre l'injustice est mon sacerdoce, respecter les droits de l'Homme est mon devoir", a affirmé Mahamat Ahmat Alhabo, ministre de la Justice, garde des sceaux. 

La fin des pratiques humiliantes et dégradantes

Selon Mahamat Ahmat Alhabo, étant donné que tout prévenu est présumé innocent jusqu'à l'établissement de sa culpabilité, "pourquoi alors la police judiciaire et les autres auxiliaires de la justice obligent-ils les prévenus à se déchausser, à enlever leur couvre-chef ? Pourquoi présente-t-on à la télévision les prévenus ? Pourquoi les qualifie-t-on de malfrats ?".

Répondant à ces interrogations, le ministre exhorte qu'il soit mis fin à ces pratiques humiliantes et dégradantes si tout cela est fait en violation de la loi et du droit de l'Homme. "Quelqu'un m'a dit que ces pratiques ont été héritées de l'époque coloniale, je lui ai dit que le Tchad est indépendant depuis 61 ans", a-t-il conclu.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)