Malgré les millions injectés par les partenaires techniques et financiers, pour améliorer les infrastructures permettant aux élèves de faire leurs besoins, l'entretien de ces structures dans les établissements scolaires du Tchad, reste un grand défi.
La situation sur le terrain, particulièrement à N’Djamena, reste préoccupante quand il s'agit de leur curage. Dans des établissements tels que le Lycée Moderne de Farcha, le Lycée de Gassi ou celui de Walia, les latrines fonctionnelles se comptent au bout des doigts.
Des toilettes existent, mais elles sont bouchées par des déchets, sans eau, sans portes, et dégagent des odeurs nauséabondes. Dans plusieurs cas, les élèves sont contraints de se soulager derrière les bâtiments, les toilettes, WC ou dans des coins reculés de la cour, exposant ainsi leur santé et leur dignité.
Des investissements sont faits chaque année pour améliorer, mais inefficaces, irréalisable par les autorités scolaires. Mahamat, élève en classe de seconde, décrit une réalité quotidienne et très difficile : « Les toilettes sont inutilisables depuis des mois. L’eau ne coule plus, les portes sont cassées, et l’odeur parvient jusqu'aux salles de classe.
Beaucoup d’élèves préfèrent aller derrière les bâtiments. Ce n’est pas normal pour une école de la capitale tchadienne, il faut que les autorités éducatives trouvent une solution ».
De son côté, Amina, élève en première, met en lumière la situation encore plus préoccupante des filles : « Pour nous les filles, c’est encore plus difficile. Il n’y a aucune intimité. Parfois, on évite même de venir à l’école quand on a nos règles, parce qu’il n’y a pas d’eau, ni de toilettes propres au Lycée de Walia. C’est humiliant et décourageant pour nous », s'est-elle indignée.
Ensuite, Brahim, élève en terminale au Lycée de Gassi, exprime son désarroi face à l’inaction des autorités : « Parfois, quand l'odeur est trop forte, on a du mal à se concentrer. C'est insupportable. On a l'impression que personne ne s'intéresse à notre bien-être ». Les inspecteurs pédagogiques, censés assurer un suivi régulier, sont souvent pointés du doigt pour leur absence de contrôle effectif.
Les élèves, eux, réclament une action urgente pour restaurer la dignité de leur cadre d’apprentissage dans les établissements publics. Car l’éducation de qualité ne peut se faire dans des conditions aussi précaires. L’accès à des toilettes propres et sécurisées est un droit fondamental et une condition essentielle pour garantir l’égalité, surtout pour les filles. Il ne suffit pas de construire des latrines. Il faut les entretenir, les protéger, et les considérer comme essentielles à la dignité et à la réussite scolaire.
Quand un élève choisit d’uriner dehors par peur ou honte, c’est tout un système éducatif qui échoue à le protéger. Le silence n’est plus une option. L’école forme les esprits, pas les maladies. Il est temps de nettoyer pour éduquer. Les surveillants doivent prendre leurs responsabilités et chacun a un rôle à jouer.
Parce qu’une école sans toilettes dignes, est une école qui oublie l’essentiel de l’homme. Tant que l’insalubrité continuera de régner dans les établissements publics, parler de réussite éducative relèvera de l’illusion. Les élèves tchadiens méritent mieux qu’un cadre d’apprentissage où la dignité se perd à chaque coin de cour.
La situation sur le terrain, particulièrement à N’Djamena, reste préoccupante quand il s'agit de leur curage. Dans des établissements tels que le Lycée Moderne de Farcha, le Lycée de Gassi ou celui de Walia, les latrines fonctionnelles se comptent au bout des doigts.
Des toilettes existent, mais elles sont bouchées par des déchets, sans eau, sans portes, et dégagent des odeurs nauséabondes. Dans plusieurs cas, les élèves sont contraints de se soulager derrière les bâtiments, les toilettes, WC ou dans des coins reculés de la cour, exposant ainsi leur santé et leur dignité.
Des investissements sont faits chaque année pour améliorer, mais inefficaces, irréalisable par les autorités scolaires. Mahamat, élève en classe de seconde, décrit une réalité quotidienne et très difficile : « Les toilettes sont inutilisables depuis des mois. L’eau ne coule plus, les portes sont cassées, et l’odeur parvient jusqu'aux salles de classe.
Beaucoup d’élèves préfèrent aller derrière les bâtiments. Ce n’est pas normal pour une école de la capitale tchadienne, il faut que les autorités éducatives trouvent une solution ».
De son côté, Amina, élève en première, met en lumière la situation encore plus préoccupante des filles : « Pour nous les filles, c’est encore plus difficile. Il n’y a aucune intimité. Parfois, on évite même de venir à l’école quand on a nos règles, parce qu’il n’y a pas d’eau, ni de toilettes propres au Lycée de Walia. C’est humiliant et décourageant pour nous », s'est-elle indignée.
Ensuite, Brahim, élève en terminale au Lycée de Gassi, exprime son désarroi face à l’inaction des autorités : « Parfois, quand l'odeur est trop forte, on a du mal à se concentrer. C'est insupportable. On a l'impression que personne ne s'intéresse à notre bien-être ». Les inspecteurs pédagogiques, censés assurer un suivi régulier, sont souvent pointés du doigt pour leur absence de contrôle effectif.
Les élèves, eux, réclament une action urgente pour restaurer la dignité de leur cadre d’apprentissage dans les établissements publics. Car l’éducation de qualité ne peut se faire dans des conditions aussi précaires. L’accès à des toilettes propres et sécurisées est un droit fondamental et une condition essentielle pour garantir l’égalité, surtout pour les filles. Il ne suffit pas de construire des latrines. Il faut les entretenir, les protéger, et les considérer comme essentielles à la dignité et à la réussite scolaire.
Quand un élève choisit d’uriner dehors par peur ou honte, c’est tout un système éducatif qui échoue à le protéger. Le silence n’est plus une option. L’école forme les esprits, pas les maladies. Il est temps de nettoyer pour éduquer. Les surveillants doivent prendre leurs responsabilités et chacun a un rôle à jouer.
Parce qu’une école sans toilettes dignes, est une école qui oublie l’essentiel de l’homme. Tant que l’insalubrité continuera de régner dans les établissements publics, parler de réussite éducative relèvera de l’illusion. Les élèves tchadiens méritent mieux qu’un cadre d’apprentissage où la dignité se perd à chaque coin de cour.