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TCHAD

Tchad : situation nutritionnelle critique pour plus de 1,8 million d'enfants


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 16 Février 2023


La malnutrition aiguë peut avoir de graves conséquences sur le développement humain, notamment en termes de santé, de croissance et de développement cognitif.


L'analyse IPC de la malnutrition aiguë au Tchad, publiée le 8 février 2023, met en évidence la situation nutritionnelle de 9 provinces, de 35 départements et de la commune de Ndjamena, sur la période d'octobre 2022 à septembre 2023.

Environ 1,8 million d'enfants de moins de cinq ans sont prévus pour être affectés par la malnutrition aiguë au cours de cette période, incluant environ 1,65 million d'enfants faisant partie de la population résidente, 70 000 d'enfants de ménages déplacés internes et 60 000 d'enfants réfugiés.

De plus, presque 275 000 femmes enceintes et allaitantes seront touchées par la malnutrition aiguë, dont environ 16 000 faisant partie de la population déplacée ou réfugiée. Il y a une légère augmentation de ces chiffres comparés à l'analyse IPC MNA 2021, ce qui montre une tendance générale de détérioration de la situation nutritionnelle en 2023.

En termes de niveau de sévérité, deux provinces (Borkou et Wadi-fira) et cinq départements (Wadi Hawar, Amdjarass, Abdi, Barh Azoum et Mourtcha), sont considérés comme étant en situation critique (Phase 4 de l'IPC). 25 départements et la ville de Ndjamena sont considérés comme étant en situation sérieuse (Phase 3 de l'IPC).

5 départements (Loug Chari, Baguirmi, Chari, Aboudeiya, Barh Elgazel Ouest) et la province de Tandjilé, sont considérés comme étant en situation d'alerte (Phase 2 de l'IPC). Les six provinces du sud du pays (Mayo-Kebbi Est, Mayo-Kebbi Ouest, Logone Occidental, Logone Oriental, le Mandoul et le Moyen Chari), sont considérées comme étant en situation acceptable (Phase 1 de l'IPC), ce qui coïncide avec la période de baisse des cas de malnutrition.

En ce qui concerne la situation actuelle, sur les neuf provinces analysées (Borkou, Mayo-Kebbi Est, Logone Occidental, Logone Oriental, Mandoul, Moyen Chari, Wadi-Fira, Mayo-Kebbi Ouest, Tandjilé), deux provinces (Borkou et Wadi-Fira) sont classées en situation critique (Phase 4 de l'IPC), ainsi que cinq départements (Wadi Hawar, Amdjarass, Abdi, Barh Azoum et Mourtcha).

Au total, 25 départements et la ville de Ndjamena sont classés en situation sérieuse (Phase 3 de l'IPC). À partir de juin, jusqu’en septembre 2023, si des mesures adéquates ne sont pas prises, une détérioration assez importante de la situation nutritionnelle sera observée, mentionne l'analyse. L'IPC est une autorité mondiale en matière d'analyse de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Des effets dévastateurs de la malnutrition aiguë sur le développement humain
La malnutrition aiguë peut avoir de graves conséquences sur le développement humain, notamment en termes de santé, de croissance et de développement cognitif. En ce qui concerne la santé, la malnutrition peut entraîner une fragilité accrue du système immunitaire, ce qui peut augmenter la vulnérabilité aux maladies et infections.

Les enfants malnutris peuvent souffrir de retard de croissance, de carence en nutriments et d'un déficit en énergie, ce qui peut entraver leur capacité à se développer et à se remettre de maladies. En ce qui concerne le développement cognitif, la malnutrition peut avoir un impact négatif sur le développement du cerveau, ce qui peut entraver les capacités cognitives et les capacités scolaires.

Les enfants malnutris peuvent  souffrir de problèmes de mémoire et d'une capacité réduite à apprendre et à retenir de nouvelles informations. Enfin, la malnutrition peut également avoir des conséquences sur le développement social et émotionnel, en entravant la capacité des enfants à établir des relations saines et à développer leur confiance en eux.

Les enfants malnutris peuvent également être plus vulnérables à la violence, à la négligence et à l'exploitation, ce qui peut entraver leur capacité à se développer en tant qu'individus autonomes et sociaux.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)