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Tchad : vive polémique suite aux propos "très graves" de Timan Erdimi


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 16 Février 2022


La fuite d'un audio du leader de l'UFR, Timan Erdimi, suscite la polémique au Tchad. "L'audio remet en cause tous les efforts de dialogue", estiment plusieurs conseillers nationaux.


Le chef rebelle tchadien Timan Erdimi près d’El-Geneina, dans la région du Darfour, au Soudan, le 21 avril 2009. © GUILLAUME LAVALEE/AFP
Le chef rebelle tchadien Timan Erdimi près d’El-Geneina, dans la région du Darfour, au Soudan, le 21 avril 2009. © GUILLAUME LAVALEE/AFP
Le leader de l’Union des forces de la résistance (UFR), Timan Erdimi, a exprimé sa volonté dans un audio de faire appel à la milice paramilitaire Wagner pour renverser le Conseil militaire de transition (CMT). L'audio a suscité une vague d’indignation ce mercredi au Conseil national de transition (CNT). Plusieurs mesures sont suggérées, notamment l’annulation de l’amnistie, la remise en cause du pré-dialogue ou encore la saisie des autorités Qatari et centrafricaines.

Le gouvernement, par la voix de son porte-parole Abderaman Koulamallah, dénonce une « chose extrêmement grave » et affirme que Timan Erdimi s’exclut du dialogue.

"Nous sommes préoccupés par un audio qui met en émoi l'ensemble de la communauté tchadienne", affirme Dr. Haroun Kabadi, président du Conseil national de transition (CNT). Il s'interroge sur une éventuelle menace et les mesures que le gouvernement doit prendre.

Le conseiller national Ahmat Bedeï appelle à remettre en cause l'amnistie suite aux propos de Timan Erdimi. Il dénonce des propos graves. « La même personne qui menace notre pays, on a libéré 300 de ses soldats. Je demande d'annuler la Loi d'amnistie à ceux qui ont des mauvaises intentions ». Et d’ajouter : « Nous n'allons pas au Qatar tant que les responsabilités ne sont pas situées ».

Le ministre de la Justice, Mahamat Ahmad Alhabo, précise que l'amnistie ne s'annule pas. "La peine est individuelle. Il n'y a pas besoin d'annuler l'amnistie", explique-t-il.

Pour sa part, Brahim Ben Seïd, conseiller national, relève qu'« il faut qu'on s'assure de la sincérité de l'État du Qatar avant d'aller au pré-dialogue du 27 février de Doha ».



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