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ANALYSE

Tigo-Tchad malmène son personnel au vu des inspecteurs de travail


Alwihda Info | Par - 27 Novembre 2014


La Direction Générale de Tigo Tchad veut exécuter un projet élaboré depuis son Siège, aux mépris du personnel concerné. Elle exige à celui-ci de signer le contrat avec une nouvelle employeuses HUAWEI sans garantie, ni une assurance tendant à calmer le jeu. De mépris?


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Si quelque part, on dit que les grandes sociétés multinationales défient ouvertement les textes de lois et les codes nationaux des Etats faibles, la société de téléphonie mobile Tigo entend faire la même chose avec le Tchad. Tout à commencé le 12 Aout dernier, quand la Direction Générale de la société a convoqué ses employés à l’Hôtel Soluxe pour les informer, à la surprise de tous, d’un projet « externalisation » de reversement d’une partie de son personnel à une autre entreprise chinoise dénommé HUAWEI. Au total, 72 employés seraient concernés et le processus de reversement doit, en principe, commencé le 15 du même mois par la signature d’un nouveau contrat de ces derniers avec l’entreprise chinoise. Mais pour mettre en pratique son projet de « l’externalisation », la Direction de Tigo veut passer outre que la logique en imposant le système à ses ingénieurs concernés sans une sensibilisation au préalable. Conséquence, un problème aussi bien juridique qu’administrative surgie.
Les inspecteurs de travail sont intervenus comme médiateurs auprès de deux parties et ordonnent à Tigo de négocier. Le Directeur refuse cette option et multiplie les moyens de pression. L’exemple frappant est celui de combiner tous les ingénieurs qui ont refusé l’externalisation, dans une pièce incommode. Certains ingénieurs qui ont accepté le reversement initié par Tigo se sont confrontés à des sérieux problèmes de profil. Ils ne se retrouvent pas dans leur nouveau job, par le simple fait que leur poste et leur profil n’existe pas, de l’autre coté. Le Ministère de la fonction publique et du travail fait sourde oreille et n’engage pas des actions en vu de détendre l’atmosphère. Les ingénieurs de Tigo en détresse restent jusqu’aux nos jours.
La Direction Générale de Tigo Tchad veut exécuter un projet élaboré depuis son Siège, aux mépris du personnel concerné. Elle exige à celui-ci de signer le contrat avec la nouvelle employeuses HUAWEI sans garantie, ni une assurance tendant à calmer le jeu.  Du coup, la tension a monté et les tergiversations s’éclatent. Les concernés réclament des options pour intégrer l’entreprise chinoise afin d’éviter d’éventuelle surprise désagréable mais la Direction Générale est catégorique. Elle ne veut ni entendre parler des droits sociaux, ni des garanties d’emploi. Après un sérieux bras de fer, certains ingénieurs, sous les pressions de la Direction, ont cédé. 47 d’entre eux ont signé le contrat sans garantie et le risque de perdre le statut de leur ancienneté au travail. Ceux qui réclament la logique de reversement sont interdits d’accéder à leurs bureaux. Ils sont combinés dans une salle de réunion de 4m2 et sans équipements de bureau. Une situation, bien évidemment inacceptable dans un pays de droit comme le Tchad.
 
Mahamat Ramadane
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur



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