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Tribune. RCA : Nous punir et nous vassaliser pour notre hospitalité


- 5 Avril 2014



Par Monzala Marcel (Auteur libre)

BOKASSA réveilles-toi, DEBY prétend vouloir nous punir et nous vassaliser pour notre hospitalité

Par Marcel MONZALA

Par soif du pouvoir et d'argent facile, nos leaders politiques ont laissé le Tchad nous envahir. Ils sont allés chercher de l'aide auprès du Sieur DEBY, de Moussa le soudanais et des mercenaires tchadiens pour venir installer chez nous leur culture de la barbarie. Mais quelque soit nos malheurs le peuple centrafricain ne pourra jamais accepter que Monsieur DEBY prononce le mot d'ingratitude et de punition à notre égard parce que ce peuple ne lui a rien demandé. S'il avait reçu les rebelles BOZIZE et DJOTODIA afin d'organiser leur prise de pouvoir par les armes, il ne peut pas mêler le peuple centrafricain à cette histoire. Il n'y a jamais eu un référendum en Centrafrique sollicitant le soutient de DEBY pour un coup d'état.

Que se soit avec BOZIZE ou avec DJOTODIA, la RCA n'a que trop souffert des manœuvres douteuses liées à l'intervention de DEBY sur notre sol. Ce dernier ne devait pas se réjouir de notre malheur en nous humiliant avec de telles déclarations dffusées dans les presses.

Qu'il nous donne une seule raison qui puisse nous emmener à lui montrer notre gratitude. Son Procureur de la République aussi s'embrouille avec son histoire d'ouvertue d'enquête contre ceux qui 's'attaquent aux tchadiens comme si nos morts n'avaient aucun sens. Ce procureur ignore peut-être que, depuis un certain temps, les enquêtes en Centrafrique n'aboutissent jamais. Prenons seulement deux exemples :
- Un véhicule de transport urbain avait été intercepté au niveau de la barrière de PK 9 (route de Mbaïki) avec une dizaine de personnes dont le comptable de l'association des femmes juristes. Ces personnes avaient été froidement assassinées par les éléments de la SELEKA qui assurait le service à cette barrière. Bien que les chefs militaires de cette zone sont identifiés et la liste de leurs éléments qui assuraient ce service est disponible, l'enquête n'a jamais aboutie.
- Au sein du palais de la renaissance, un élément de la SELEKA avait déclaré que son Colonel avait emmené un homme torturé dans son véhicule et lui avait demandé de l'achever. Tellement ce pauvre était torturé que l'égorgeur Séléka lui avait tranché la gorge en prétextant que c'était pour alléger sa souffrance. Bien que l'auteur de cet acte odieux ait fait ses déclarations à la radio Centrafrique, l'enquête n'a jamais aboutie.

Partant de cette hypothèse, on est en droit de se demander comment ce Procureur de la République tchadienne peut-il croire objectivement que son enquête va aboutir ? Peut-être qu'à travers ses enquêtes, nous découvrirons les auteurs des assassinats cités ci-dessus, pour les traduire devant la justice. De qui se moque-t-on ?
Le peuple centrafricain vivait paisiblement avec ses frères tchadiens depuis des décennies sans aucun problème. BOZIZE et DJOTODIA qui ont invité Monsieur DEBY pour ses muscles ont mis la RCA dans une situation jamais connue par le passé. Le pays est divisé, l'administration est paralysée, les recettes de l'Etat sont pillées, les morts se comptent par milliers, les femmes sont violées... et BEBY dans tout cela, trouve le moyen de nous demander de lui montrer notre gratitude.
Comble de malheurs, aucun homme politique de notre pays, même pas ceux qui se bousculent pour aller aux élections, n'élève la voix pour répliquer. S'ils ont peur de ténir tête à Monsieur DEBY face à l'humiliation de notre peuple, comment vont-ils nous convaincre de leur apporter notre soutien ? Ce pays a besoin des hommes forts, courageux, charismatiques et responsables pour le diriger mais pas des profiteurs et des manipulateurs. Dans le monde entier, chaque homme d'Etat a l'obligation de soutenir son citoyen face à l'agression extérieure. Qu'ils sachent que le temps, où ils restaient dans l'ombre pour nous pousser à aller jeter des cailloux où à faire des marches pour leur permettre de récupérer les situations au final, est terminé. Chacun doit donner ses positions pour que nous sachions qui est qui, qui défend qui et qui défend quoi.
BOKASSA réveilles-toi, viens voir ton peuple orphelin qui se fait insulter par un président tchadien sans aucune réaction de ses dirigeants. Les morts se comptent par milliers. Les Français sont revenus mais ils n’arrivent pas à arrêter le massacre parce que DEBY a décidé de se positionner en maître dans notre pays en contrepartie des services qu'il a rendu à la France au Mali. Nos hommes politiques sont impuissants, notre pays brûle....

Notre fierté et notre honneur d'être nés centrafricains sont piétinés.

Nous avons laisser trop longtemps des hommes sans foi ni loi occuper le devant de la scène politique de notre pays

D'élections en élections, de coups d'état en coups d'état, des accords en accords, de résolutions en résolutions..., la RCA a eu la malchance de se laisser diriger par des hommes mal inspirés et incapables de lui assurer un cadre nécessaire pour son développement. Des hommes qui, depuis ces vingt dernières années, ont décidé de réduire à néant les efforts de la population centrafricaine qui souhaite sortir de la misère. Des affairistes qui ont semé dans le Pays de BOGANDA, l'esprit de la magouille, de la corruption et des intérêts égoïstes. Comme si tout cela ne leur suffisait pas de s'enrichir indument, ils sont allés chercher des mercenaires congolais de MBEMBA, du soudanais MOUSSA et ceux du Tchad pour venir nous massacrer et nous ramener à l’ère de l'esclavage.

Si MBEMBA a fini son parcours à la CPI, parce qu'il n'avait pas eu la chance d'être élu Président de son pays, DEBY, DJOTODIA et BOZIZE se cachent derrière leurs statuts de Présidents de la République pour s’auto-protéger, Dieu sait pendant combien de temps. Dès demain, nous les verrons autour d'une table garnie de bouteilles de champagne, enjambant nos cadavres, pour nous chanter la réconciliation nationale, le dialogue inclusif, le gouvernement d'union nationale comme si les milliers de morts qu'ils ont occasionnés n'ont aucune importance... Ensuite quand, quelques mois plus tard, l'un d'entre eux se sentira lésé dans le partage du gâteau, il reprendra les armes, repartira en brousse avec quelques partisans et reviendra pour prendre le pouvoir afin de se servir à sa convenance. Le moyen raccourci pour devenir Président de la République en RCA est celui de se rapprocher de Monsieur DEBY pour avoir quelques armes et munitions afin de venir semer des cadavres au sein de nos compatriotes en toute impunité. L'histoire se crée et se répète en RCA sans que personne n'y tire une leçon.


De PATASSE à DJOTODIA en passant par BOZIZE, ils utilisent les religions pour asseoir leur mauvaises gouvernances

Imbus de leurs personnes et encouragés par leurs courtisans, nos Chefs d’État ont pris l'habitude de transformer leur chance en un enfer pour leurs compatriotes. Ils se font aussi appeler abusivement « GBIA TI A GBIA ». Appelation qui était en accord avec la personne de Monsieur BOKASSA à cause de son courage et de sa vision pour la RCA. Ayant mal interprêté cette appelation et rassurés qu'ils étaient réellement élévés au niveau de Dieu, ils ont pensé réduire leurs concitoyens en de simples sujets sur qui ils ont le droit de vie ou de mort. Mais puisque ce Dieu qu'ils évoquent ne peut se reconnaître dans leurs actes, il leur réserve une fin de gloire peu enviable.

PATASSE avait déclaré avoir un contact direct avec Dieu. Mais il a laissé ses « camarades » piller le pays et tuer les centrafricains. Dieu l'avait puni à travers le coup d'état de BOZIZE et ses camarades se sont éparpillés dans le monde cherchant des terres d'asile.

BOZIZE avait médiatisé au maximum ses actions religieuses. Mais ils avaient pillé et laissé piller la RCA par ses femmes, enfants, frères, neveux, cousins... et tuer des centrafricains. Dieu vient de le punir à travers le coup d'état de DJOTODIA et ses ouvriers se sont éparpillés dans le monde cherchant des terres d'asile.
NDJOTODIA, dès sa prise de pouvoir, a évoqué la volonté de Dieu. Mais puisque sa présence au pouvoir a provoqué l'exécution des milliers de centrafricains en moins d'une semaine, Dieu a souhaité que son mandat soit écourté parce qu'à ce rythme, s'il devait rester dix ans au pouvoir comme les autres, il ne restera plus personne en RCA.

Puisque tout se paye ici bas, ils finissent toujours par payer, d'une manière ou d'une autre, le mal qu'ils inffligent aux autres.

Exemple de la démagogie à dénoncer

On peut tout reprocher à Monsieur BOKASSA mais cet homme, au moins, avait réussi à construire ce pays en mettant en avant le bon usage des biens publics. Contrairement à ses successeurs, il faisait diffuser à la radio nationale les noms des délinquants de la nation et les sanctionnait. Pendant sa période les fonctionnaires étaient fiers et respectés parce qu'ils réfléchissaient par deux fois avant de plonger des mains sales dans la caisse de l’État. C'est le sens de l'honneur et de la fierté qui guidait leur travail de tous les jours parce qu'ils étaient dirigés par un véritable « Guide » qui avait une certaine vison pour le développement de son pays à travers « L'OPERATION BOKASSA ». Mais tout s'est écroulé au moment où ses successeurs ont tourné le dos à cette notion de la fierté et ont décidé de distribuer des médailles de la reconnaissance nationale à des professionnels de détournement de fonds publics, à des corrupteurs et à des corrompus. Plus tu es classé parmi les malfaiteurs, plus tu es élevé à des grades pouvant te permettre de détourner encore plus de fonds publique. Ils n'ont plus besoin de faire des efforts pour gagner honnêtement leur vie.

Citons l'exemple des Sieurs Martin ZIGUELE et Jean Jacques DEMAFOUTH qui, pour afficher leur soutien aux actions de la Seleka, avaient pris leur bâton de pèlerin pour expliquer, face aux caméras des télévisions françaises, que c'est parce que les zones de la Vakaga et de Bamigui-Bangoran étaient délaissées par l'administration de Bangui que leurs ressortissants, sous la direction de Monsieur Michel DJOTODIA, aidé par les mercenaires tchadiens et soudanais, avaient décidé de prendre des armes contre le pouvoir en place.

- Eux, qui étaient les plus proches collaborateurs du président PATASSE qui avait régné, dix ans durant, sur le devenir de la RCA,
- Eux, qui avaient le pouvoir d'initier des projets de développement de ce pays pour le bien être de tous,
- Eux, qui avaient le devoir de conseiller à PATASSE la nécessite de développer toutes les villes de la RCA,

avaient oublié, en une fraction de seconde, de dire devant ces caméras qu'ils étaient, eux-mêmes les premiers faussaires de la République en leurs qualités des premiers acteurs qui devaient décider du développement de l'ensemble des régions centrafricaines.

De BOKASSA à KOLIGBA, tout le monde se souvient des Parcs de MANOVO et d'AVAKABA qui étaient des sites touristiques que chaque centrafricain rêvait de visiter au moins une fois dans sa vie. Même l'Ex-Président français Valéry Giscard D'ESTAING en avait fait sa résidence secondaire et les touristes du monde entier y affluaient. C'est le régime de PATASSE avec entre autre, comme ténor, ZIGUELE et DEMAFOUTH qui avait laissé ces parcs nationaux en abandon. Le régime BOZIZE n'a pas fait mieux. Quel que soit le degré de leur amnésie, nous ne pouvons pas les laisser embrouiller les occidentaux avec des discours irresponsables.

Monsieur DEMAFOUTH avait géré avec Monsieur BOZIZE des fonds versés pour la mise en place du DDR. Après s'était copieusement servi, sans penser aux autres, il avait dissout l'APRD (armée populaire pour la restauration de la démocratie). Entre temps, l'APRD avait occasionné, inutilement, des centaines de morts parmi les Centrafricains. Sans aucun remord et par obsession de s'accrocher aux pouvoir, il a usé de sa ruse habituelle pour être reconduit au même poste de DDR par Monsieur DJOTODIA. Comme un caméléon, il continu, en toute impunité, à se remplir les poches et attend patiemment le départ de DJOTODIA pour crier à travers le monde que ce dernier était un dictateur et que les SELEKA étaient des sanguinaires afin de se faire une place dans le cercle du nouveau régime.Nous devons empêcher ces équipes de combinards qui pensent que le silence du peuple qu'ils ont muselé vaut acceptation de leurs magouilles et de leur démagogique.

La France a décidé qu'il faudrait aller aux élections après les six mois de son intervention (un mois s'est déjà écoulé)

Comme aux Mali, nous devons aller aux élections dans les cinq prochains mois parce que les autres ont décidé pour nous. Chaque homme politique pense qu'en faisant un tour à Paris, il sera le candidat de la France. Chacun pense, dans son for intérieur, que c'est lui qui sera le prochain Président de la République. Pourtant il sera le premier à crier au tricheur quand il sera battu. Pour nos candidats, être Président de la RCA est un travail comme tout autre. Il suffit de déposer sa candidature à Monsieur DEBY ou à la France pour se faire embaucher. Il n'est pas nécessaire d'avoir une vision politique. Mais c'est une fois sur le terrain qu'ils se rendent compte, comme DJOTODIA, que la tâche n'est pas facile.

Pour preuve, ils savent pourtant, qu'on ne peut pas faire du copier-coller de la politique malienne en Centrafrique mais puisque la décision vient de la France et du Tchad, il faut s'exécuter sans se rassurer de l'équilibre social dans le pays où ils comptent gouverner.

Pour construire, il faut une bonne fondation, c'est pourquoi nos hommes politiques doivent s'entendre et nous proposer ainsi qu'à la communauté internationale, qui est à notre chevet, un projet de la gestion consensuelle de la transition. Puisque ce sont les présences de DJOTODIA d'un coté et de BOZIZE de l'autre qui posent problème et que DJOTODIA a déclaré publiquement qu'il souhaiterait partir, nous ne comprenons pas que la classe politique n'arrive pas à imaginer rapidement un programme de gestion crédible et consensuelle de cette transition pour écourter la souffrance du centrafricain en attendant les élections.

Pourquoi les mots COURAGE et UNITE sont absents au sein de cette classe politique ?

Marcel MONZALA



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