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« Txeroki », un barman devenu n° 1 de l'ETA


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 23 Novembre 2008


Mikel Garikoitz Aspiazu Rubina, 35 ans, alias « Txeroki », incarnait jusqu'à son arrestation cette semaine à Cauterets, le courant le plus dur des séparatistes basques. Plus violent que ses prédécesseurs et hostile à toute négociation, il était devenu, le principal objectif des forces de sécurité françaises et espagnoles. Retour sur la rapide ascension d'un garçon de café devenu numéro 1 de l'ETA.


« Txeroki », un barman devenu n° 1 de l'ETA
Mikel Garikoitz Aspiazu Rubina, 35 ans, alias « Txeroki », incarnait jusqu'à son arrestation cette semaine à Cauterets, le courant le plus dur des séparatistes basques. Plus violent que ses prédécesseurs et hostile à toute négociation, il était devenu, le principal objectif des forces de sécurité françaises et espagnoles. Retour sur la rapide ascension d'un garçon de café devenu numéro 1 de l'ETA.

Né à Bilbao le 6 juillet 1973, « Txeroki » fait ses premières armes dans la « kale borroka », un phénomène de violence urbaine répandu au Pays Basque. Pour les jeunes radicaux, c'est en fait l'antichambre de l'ETA. À la sortie du lycée, il commence à travailler en tant que serveur dans un bar du centre historique de Bilbao. Selon des sources anti-terroristes, il intègre l'ETA à 27 ans, en l'an 2000, en collaborant avec le commando « Vizcaya ».
Unique méthode, la violence

Mikel Garikoitz Aspiazu Rubina est l'exemple type de la nouvelle génération d'etarras, caractérisée par une faible préparation, un extrémisme forcené et l'utilisation de la violence comme unique méthode pour obtenir l'indépendance. En 2001, il rentre en clandestinité, laissant précipitamment le bar (proche de l'extrême gauche indépendantiste) dans lequel il travaillait. Il abandonne également ses études d'éducation physique et sa compagne de l'époque, Amaia Urizar de Paz (qui sera détenue, quelques mois plus tard, accusée de diriger un réseau d'extorsion de fond au profit d'ETA).

L'apprenti terroriste pénètre alors sur le territoire français. Il prend le nom de guerre de « Txeroki » et débute une rapide ascension au sein de l'appareil militaire de l'ETA.

Le premier assassinat qu'on lui attribue est celui du juge José María Lidon, le 7 novembre 2001 à Getxo, au Pays Basque espagnol. Le 19 février 2002, il est accusé d'avoir posé la bombe qui a mutilé Eduardo Madina, aujourd'hui député. En décembre 2003, il s'empare de la direction des commandos d'ETA suite aux détentions répétées de plusieurs de ses prédécesseurs. Son poids est de plus en plus conséquent dans l'organisation, où il soutient les postures les plus radicales. Ainsi, c'est lui qui donne l'ordre de réaliser l'attentat du 30 décembre 2006, contre l'aéroport de Madrid Barajas. Une explosion brutale, sans aucun préavis, qui tue deux Equatoriens, blesse 19 personnes et met un terme au processus de paix défendu par Zapatero.
22 chefs d'inculpation

Le 1er décembre 2007, deux gardes civils espagnols sont froidement assassinés à Capbreton. « Txeroki » est considéré comme la personne ayant appuyé sur la gâchette ce jour-là. Il aurait également prémédité un attentat fnalement déjoué contre le roi Juan Carlos. Au total, il est accusé d'avoir commandité 7 assassinats et en Espagne, pas moins de 22 chefs d'accusations pèsent
aujourd'hui contre lui.

AFP



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