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ANALYSE

Une nouvelle transition s'ouvre en Centrafrique


Alwihda Info | Par Génération Centrafrique - 15 Janvier 2014



Une nouvelle transition tournée vers la réconciliation pour la PAIX

L'ex-Président de la Transition centrafricaine, Michel Djotodia. Eric Feferberg/AFP
L'ex-Président de la Transition centrafricaine, Michel Djotodia. Eric Feferberg/AFP
Le dernier sommet de N’Djamena a changé la donne dans la transition en cours en République Centrafricaine et cela nous conduit à compléter nos précédentes sorties par la proposition d’une feuille de route susceptible de donner une inspiration au membres du Conseil National de la Transition, chargée d’élire une personnalité au titre de Président de la Transition.

Dans un communiqué publié, au mois de Décembre, nous avons montré notre attachement à la devise centrafricaine et à l’urgence de lui donner un nouvel élan. Et les évènements dudit sommet n’ont fait que confirmer nos inquiétudes. Mais le temps viendra de l’analyse de ces faits et des leçons que nous en aurons tirées. Pour l'heure, nous nous contentons d’en appeler au sursaut et à la prise de conscience pour que les innombrables morts que nous déplorons encore ne soient pas vains.

Le destin de la République Centrafricaine est entre les mains des conseillers nationaux. Et, pour les aider à porter leur choix sur une personnalité digne de la tâche attendue, nous souhaitons, ici, souligner les grands axes de la mission qu’attend le nouvel exécutif.

Le Centrafrique traverse, depuis, le 5 décembre 2013, l’un des pires moments de son histoire et les nombreuses causes de ce désastre ne peuvent être élucidées en quelques coups de baguette magique comme veulent déjà le faire croire les acteurs de cette funeste descente aux enfers, vêtus de nouveaux costumes. Le mal est tellement profond que les Centrafricains ne peuvent se permettre le même niveau d’amnésie que leurs dirigeants. En aucun cas, nous ne pouvons oublier que le mauvais casting des acteurs de la transition, illustrée par leurs mésententes et le non-respect par les uns et les autres des textes donc des engagements nous ont conduit au chaos. C’est ce premier impératif qui devrait motiver le choix de nos conseillers.

La démarche qui consiste à choisir une personne dite consensuelle, crédible, honnête et capable de rassembler tous les Centrafricains reste un concept flou pour lequel nous ne disposons d’aucun modèle de mesure. Il en est de même pour ce principe avancé par certains qui voudrait que le choix puisse porter sur une personne de confession chrétienne. Devons-nous rappeler qu’il y a des crétins partout, dans tous les groupes religieux ? Ou lister tous les chrétiens et musulmans qui ont contribué au naufrage de la nation centrafricaine pour convaincre ? Hélas, nous ne disposons pas du temps nécessaire. La personne qui aurait l’oint du peuple centrafricain n’existe pas car le peuple ne croit plus à ses hommes et femmes. Seul un projet courageux peut aider à relever le défi auquel est confronté ce peuple meurtri.

Le choix que le peuple centrafricain attend ne sera pas seulement celui d’un nom mais plutôt celui d’une cohérence avec une équipe et un projet.

Pour cela, les conseillers de la transition devront se baser non pas sur un cv ou une lettre de motivation mais sur les modalités que présenterait chaque candidat pour mener à bien la transition qui doit découler sur les futures élections. Réussir la transition, c’est préciser la compréhension du problème centrafricain, les options pour sa résolution et les principaux Hommes ou modalités de choix des Hommes donc les moyens pour y parvenir. Car l’exécutif de la transition doit s’attaquer à 3 missions principales :
  • La sécurisation des personnes et des biens sur la totalité du territoire,
  • La réconciliation nationale
  • La recomposition de l’appareil de l’État et la relance de la machine économique.
Ce qui emmène au choix d’une personnalité qui se consacrera aux actions susceptibles de faciliter la réconciliation entre les Centrafricains et au suivi des engagements.

Aux côtés du Président de la Transition (PT), on trouverait un Premier Ministre (PM) qui composerait une équipe restreinte à 15 compétences en charge de la lourde tâche de réorganisation de l’administration centrafricaine sur tout le territoire et mener des actions dans le but de relancer l’économie nationale. Le PM devrait être à l’aise avec les procédures des bailleurs de fonds car l’apport de la communauté internationale serait primordial dans cette phase délicate de la transition.

Un second bras « armé » du PT serait le Conseil National de Sécurité et de Défense (CNSD) confié à une autorité militaire qui aurait une bonne connaissance des règles de la coopération militaire. Cet organe aurait donc la mission de désarmer tous les recoins de la RCA et de sécuriser le territoire pour permettre la libre-circulation. Placé sous l’autorité directe du PT, le CNSD rendra compte périodiquement de ses actions à un comité composé de ce dernier, du PM, du Président du CNT, du ministre de la défense, du ministre de l’intérieur et de représentants de la communauté internationale ; notre pays étant encore sous assistance.

La mise en œuvre d’une feuille de route devra tenir compte d’une réalité : nous n’avons pas les moyens de décider de la durée de la transition. Pour l’heure, elle est limitée à une dizaine de mois.
Conduire ces missions nécessite des personnalités ayant fait leurs preuves.

Le 14 janvier 2013.
Génération Centrafrique
Contact : [email protected]



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)