Un éminent militant saoudien des droits de l’Homme, l’avocat Walid Aboulkheir, a été condamné dimanche à 15 ans de prison pour insulte aux autorités, ont annoncé ses proches. «L’avocat Walid Aboulkheir vient d’être condamné à 15 ans de prison, à autant d’années d’interdiction de voyage et à 200.000 riyals (54.000 dollars environ) d’amende», ont annoncé dans un tweet les proches de ce militant détenu depuis la mi-avril. Son épouse Samar Badawi a confirmé le verdict, dans un entretien téléphonique à l’AFP, ajoutant que son mari le rejetait en bloc. «Walid ne reconnaît pas la légitimité de cette juridiction, il refuse de reconnaître son jugement et n’a pas l’intention de faire appel», comme l’y autorise la loi. Elle a précisé que son mari avait été jugé pour une longue série d’accusations dont «atteinte au régime et aux responsables», «incitation de l’opinion publique» contre les autorités et «atteinte aux autorités judiciaires». Il était également poursuivi pour la mise en place d’une organisation non autorisée: l’Observatoire des droits de l’Homme en Arabie saoudite. Selon Samar Badawi, son époux a fait une demande aux autorités pour fonder cet observatoire, mais n’avait jamais reçu de réponse. La justice saoudienne avait ordonné le 16 avril l’arrestation de Walid Aboulkheir, arrêté au tribunal alors qu’il assistait à la cinquième audience de son procès pour insulte aux autorités. Amnesty International avait alors réclamé sa libération immédiate, affirmant qu’il était clair que M. Aboulkheir était puni «pour son travail protégeant et défendant les droits de l’Homme». «C’est un prisonnier de conscience et il doit être relâché immédiatement et sans conditions», avait souligné le 17 avril Said Boumedouha, directeur adjoint du Programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. Pour lui, cette détention est un «exemple inquiétant de la manière dont les autorités saoudiennes abusent du système pour faire taire la contestation». En octobre M. Aboulkheir avait déjà été condamné à trois mois de prison pour «insulte à la justice» et pour avoir signé il y a deux ans une pétition critiquant les autorités. Le même mois, il avait été arrêté pour avoir organisé une réunion «non-autorisée» de militants pro-réformes, avant d’être rapidement libéré sous caution. En mars 2012, il avait été interdit de voyager alors qu’il devait se rendre aux États-Unis pour assister à un forum organisé par le Département d’État américain.
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