Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : insécurité à Moundou, une fille de 18 ans assassinée


Alwihda Info | Par G.A - 20 Mars 2024



« Quartier 15 ans de Moundou ou le bastion de l’insécurité », c'est comme ça qu'on appelle ce quartier situé dans le 3ème arrondissement municipal. Vivre dans ce quartier, c'est exactement comme vivre dans une favela. Et Dékoula Mélom en a pris pour son compte, ce 19 mars, aux environs de 2 heures du matin.

Des sources sûres indiquent que la victime a été enlevée dans un débit de boisson, dans un cabaret dénommé 5/5, un coin qui s'ouvre habituellement vers 18 heures pour X time.

« Ses bourreaux l'ont amenée dans une maison inachevée avant de l'étranger car, il n'y avait pas de trace de couteau sur elle. On a seulement remarqué que son cou a été torturé », renseigne le chef de quartier, Mbaitelem Bomian.

Il ajoute que les assassins sont allés tuer deux chiens, les mettant dans un sac, pour venir jeter sur le corps avant de disparaître dans la nature. Le commissariat de sécurité publique n°4, le commissariat central, la brigade de recherche et les autorités judiciaires, sont descendues sur les lieux pour contacter cet acte ignoble.

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Moundou a ordonné que le corps soit remis à la famille pour inhumation. Une enquête est ensuite ouverte pour retrouver les auteurs de ce crime. Le chef du quartier, Mbaitelem Bomian regrette ce comportement inhumain.

Il demande aux autorités, à divers niveaux, de l'aider à réactiver l’association des jeunes pour la sécurité civile et de gardiennage, une initiative de 2019 qui a permis de freiner ce phénomène dans 19 quartiers de la commune de Moundou.

« C'est par manque soutien que ces jeunes ont relâché, mais ils ont été formés et nous pouvons les réactiver si les autorités nous aident », souligne-t-il. En attendant, le cabaret 5/5 est provisoirement fermé. Mais il faut rappeler que ce n'est pas pour la première fois que de tels actes sont perpétrés dans ce quartier.

Aujourd’hui, la population du quartier vit avec la peur bleue au ventre. La question de la sécurité est loin d'avoir une solution définitive.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)