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Attentat à la Chaumière : Al-Shabab menace le Président Guelleh et le peuple djiboutien


Alwihda Info | Par MAAS - 28 Mai 2014


72 heures après les faits, Al-Shabaab revendique l'attentat à La Chaumière sur un audio. Malgré une information erronée de la milice terroriste, croyant bombarder un hôtel, bien que c'est un restaurant de pub, elle affirme être dans sa légitimé dans cette agression terroriste. Pervertissant les valeurs que prône l'islam en la déguisant en une guerre sainte afin de tuer des gens innocents, la doctrine de la milice laisse perplexe les auditeurs. Les réactions ne se sont pas faites attendre. Du moins sur les différents pages de Facebook.


La revendication d"Al-Shabaab dans l’attentat à La Chaumière est officielle, 72 heures après les faits. Depuis le premier jour de l’attentat, la thèse selon laquelle Al-Shebab serait dernière cette agression odieuse, vient d’être tombé aujourd’hui même.

Malgré une information erronée de la milice terroriste, croyant bombarder un hôtel, bien que c’est un restaurant de pub, elle affirme être dans sa légitimé dans cette agression terroriste.

A en croire, les auteurs n’ont pas les pieds sur terre et encore moins les valeurs de la religion des musulmans. Pervertissant les valeurs que prône l’islam en la déguisant en une guerre sainte afin de tuer des gens innocents, la doctrine de la milice laisse perplexe les auditeurs.

Selon l’audio, l’attentat visait deux hauts gradés de l’armée française dans la soirée du samedi 24 mai. A travers cet enregistrement de 12’48", le ton est menaçant. A partir de la 6’55", le message est directement adressé au Président Guelleh, et à 9′ minute, c’est un message adressé au peuple djiboutien.

D’autre part, s’imprégnant de la situation qui prévaut à Djibouti, avec les différentes manifestations de l’opposition évoquée dans l’audio même, le camouflage peut être induite dans ce genre de rassemblement.

Les réactions ne se sont pas faites attendre. Du moins sur les différents pages de Facebook. "Face à la menace, le peuple djiboutien doit rester unis avec leur Président Guelleh et ne doit jamais céder aux menaces gratuites et aux chantages de certains dépravés", incite le secrétaire général de la FDDE, M.Mohamed Ali.

M. Kidar Saleh Kidar, haut cadre de la FDDE, a, quant à lui, a mis en relief l’amalgame entre la religion musulmane et le terrorisme. "En écoutant cet enregistrement, dit-il, vous comprendrez que les premiers névrosés qui amalgament la religion musulmane et le terrorisme est belle et bien ce groupe terroriste Al-Shabaab". Cette minorité agissante et terroriste ne doit pas prendre le dessus sur la majorité silencieuse et modérée".

L’ex-rédacteur en chef du journal de La Nation, M. Ibrahim Miyir, en écrivant un message sur sa page, se veut, pour sa part, rassurant auprès de la population djiboutienne.

"Ce ne sont pas deux pétards lâchement actionnés – et fussent-ils meurtriers – qui enlèveront à Djibouti sa quiétude légendaire, cette tranquillité que beaucoup nous envient. Cela n’acculera pas non plus la République de Djibouti à prendre ses jambes à son cou en Somalie. Les soldats du bataillon djiboutien au nom (somali) très évocateur poursuivront plus que jamais leur mission (....) Ce n’est pas une partie du pays qui est attaquée, mais tout le pays. Faisons confiance aux forces nationales de sécurité pour qu’elles mettent vite la main sur les lâches derrière la lâcheté", a précisé M. Miyir.

Quant à M. Mahammad Moyaleh, cadre du ministère de la Communication, lance un appel solennel en déclarant que : " le peuple Djiboutien ne se laissera pas piétiner. On doit soutenir notre gouvernement et ses institutions constitutionnelles et de ne pas laisser parler les voix de la haine, de la peur, de l’agression et de la paranoïa", avant de poursuivre sur l'agression terrorisme de samedi dernier, "ces ignobles attaques ne forceront pas notre nation à changer de cap ; ils ne nous forceront pas à devenir ce que nous ne sommes pas. Nous resterons nous-mêmes, nous irons de l’avant".

Par ailleurs, dans son édito publié aujourd'hui par le journal La Nation, on nous évoque les possibilités ou les raisons sous-jacents de l'attaque à la Chaumière, en vue notamment d'exploiter toute sorte d'hypothèse pour mener à bien l’enquête.

"La capitale djiboutienne n’est pas encore une jungle urbaine. Il s’agit là d’un petit avantage dont la police djiboutienne saura tirer profit. Dans cette affaire, ce qu’il faut avoir à l’esprit, c’est que les deux terroristes ne peuvent pas avoir agi seuls. Ils ont sans doute été aidés dans leur projet criminel par un ou plusieurs complices, voire, par tout un réseau", peut-on lire dans l'édito de La Nation.

Toujours selon la même source, l'édito de La Nation fait le lien entre la dernière visite du Président Guelleh avec l'attaque à La Chaumière, expliquant que " cette attaque est survenue quelques semaines après une visite du chef de l’Etat djiboutien aux Etats-Unis, visite qui a été marquée comme nous le savons par la rencontre du Président avec le chef de l’Etat américain et par les propos élogieux de ce dernier sur le rôle positif de la RDD dans la stabilisation et la sécurisation de la région (....) Certains groupes ou même certains Etats peu recommandables peuvent avoir pris ombrage de cet adoubement américain et décidé d’activer leurs réseaux pour s’en prendre à notre pays. L’enquête suit son cours et nous serons fixés à plus ou moins brève échéance".

Une possibilité qui a été, d'ailleurs, évoqué dans l'enregistrement de la milice terroriste, affirmant qu'"en acceptant les termes du contrat avec les américains et en autorisant l'accès aux différentes installations accordés pour les Occidents, Djibouti a volontairement signé un pacte avec le diable".

Face à ces affirmations, plus que jamais, Djibouti doit répondre efficacement dans sa stratégie à la menace d'Al-Shabaab pour endiguer la terreur sur le sol djiboutien.

MAAS
(Voici le lien de l’audio : http://www.somalimemo.net/halyeeyo/Sh.Cali%20Dhere%2027-05-2014.lite.mp3)



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