Cameroun: L'affaire de Fotokol, une enquête est inéluctable

Nous comprenons pourquoi l'affaire de Fotokol n'a pas suscité beaucoup de réactions de la part des autorités camerounaises. Le reportage de RFI jeudi a étayé d'importantes zones d'ombres. Selon RFI, nombreux ceux des villageois frontaliers du Nigeria sont de sympathisant de Boko Haram ce qui rend bien sûr difficile la mission de l'armée camerounaises. Il est maintenant clair pour tout observateur que le Cameroun a ses raisons qui l'empêchent de déclencher une enquête pour apporter des réponses aux multiples interrogations pouvant déterminer les responsabilités. Puisqu'il s'agit de la mort d'une centaine de personnes même si elles sont de religion musulmane ou supposées sympathiser avec Boko Haram. Après tout ce sont des être humains qu'ils sont camerounais ou...... Cette affaire qui ne concerne que le commandement militaire camerounais de Fotokol et en aucun moment toute l’armée camerounaise. Le média dans son ensemble, Aljazeera, RFI, presse nigériane et j’en passe ont relaté ce qui s’est passé mercredi 4 février 2015 sur le terrain. Il y a eu entre 200 à 400 citoyens camerounais exécutés par la secte terroriste de Boko Haram qui s’est introduite dans la ville à partir de 4 heures du matin. Jusqu’à 10 heures du matin, la secte a pris tout son temps pour tuer, égorger, exécuter des paisibles citoyens. La mosquée a été attaquée et tous les fidèles y compris l’Imam ont été égorgés. La secte islamiste a occupé la ville pendant six heures en l’absence de l’armée camerounaise qui s’est retirée !!!! Il est regrettable que les camerounais au lieu d'exiger une enquête accusent le média de comploter contre l'armée camerounaise. Peut on déduire que la vie africaine n'a pas de valeur?