Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
AFRIQUE

Centrafrique : L’embrasement de la junte au pouvoir


Alwihda Info | Par Rodrigue Joseph Prudence MAYTE - 25 Avril 2013



Des militaires de la Séléka dans les rues de Bangui. Crédits photos : Diaspora media
Des militaires de la Séléka dans les rues de Bangui. Crédits photos : Diaspora media
Centrafrique : l’embrasement de la junte au pouvoir…Par Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
 
                                     Décidément, la junte au pouvoir en Centrafrique n’arrête pas de défrayer  la chronique depuis l’éviction de l’ancien président  BOZIZE le 24 Mars 2013. A l’instar d’un virus nocif qui se prolifère dans un environnement sociétal ambiant, les rebelles de la coalition Seleka continuent d’empester l’air par leurs attitudes sans vergogne voire  leurs comportements crapuleux. La réalité quotidienne démontre avec autant d’attention que les rebelles n’épargnent personne. Le syndrome Seleka pique tout le monde sur son passage. Apparemment les nouvelles autorités sont mêmes victimes des actes de barbaries de ces derniers. Les informations relayées sur la Radio Ndeke Luka  attestent que certaines personnalités proches du pouvoir ont été victimes récemment des pillages commis par les rebelles  de la coalition Seleka. On raconte même que  le chef de la junte au pouvoir serait victime d’une vendetta dans  l’enceinte de l’hôtel  Ledger qui fait d’ailleurs office du palais depuis le putsch.
 
                                En réalité, La nébuleuse impose sa marque de fabrique sur toute l’étendue du territoire…Et le mot qui revient toujours sur toutes les lèvres est le chaos ! Il est d’une évidence absolue que la Centrafrique est devenue un état anarchique au regard des événements factuels. Presque tout le monde semble vivre  les  atrocités les plus burlesques  des rebelles et les nouvelles autorités ne parviennent plus à contrôler  la situation sécuritaire. L’insécurité s’accroit au fur et à mesure au point que la Centrafrique occupe de nos jours le rang des pays en guerre. En d’autres termes, la Centrafrique devient un pays infréquentable et elle est classée de facto sur la ligne rouge. Pendant que certains rebelles de la coalition Seleka sévissent dans l’arrière pays notamment à Boali où ils commencent même à demander une rançon, d’autres multiplient les vols chez les particuliers, les rackets sur la route et ils traitent toutes les affaires inhérentes à l’argent dans l’unique but de se faire payer par la suite.
 
                             D’une manière évidente, la sécurité n’est rien d’autre qu’un caillou dans les chaussures  des nouvelles autorités à l’heure actuelle. A cela s’ajoute les défis réels de la relance économique. Selon le premier ministre, les caisses de l’état sont vides et d’un rapport de cause à effet, les fonctionnaires viennent de totaliser un mois d’arriéré de salaire… La grogne populaire semble imminente. Déjà, la junte au pouvoir traverse une guerre intestine, les rebelles imposent leurs méthodes, des voix dissonantes se font entendre ça et là et les gros cailloux d’hier proches de l’ancien régime se rallient aux nouvelles autorités sans se remettre en cause. Par ailleurs, on s’interroge à vive voix pourquoi la ligue du droit de l’homme en Centrafrique est aux abonnés absents  depuis le début de la crise? Cette ligue n’a-t-elle pas trouvé durant l’avènement de la coalition Seleka des faits marquants pour alimenter sa chronique ? C’est hallucinant ! Cette structure de défense de droit de l’homme qui réagit au faciès. Néanmoins, l’observatoire du droit de l’homme a dénoncé la trivialité balourde de la coalition Seleka sur la population centrafricaine.
                              On se demande même pourquoi le premier ministre qui fut un défenseur de droit de l’homme réputé ne réagit pas devant toutes les atrocités de ces bandits de grands chemins. Alors que le peuple est opprimé, la cour pénale internationale préfère divertir la conscience nationale que le pays est sous sa surveillance. Il est grand temps que les Centrafricains songent à prendre leurs responsabilités…Ils doivent comprendre l’engagement qui est le leur actuellement et réagir avant qu’ils ne soient trop tard.
 
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE [email protected]




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)