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REACTION

Centrafrique : La France et le Tchad doivent-ils neutraliser la Séléka ?


Alwihda Info | Par Simon Koitoua - 16 Novembre 2013


Lettre ouverte au Président de la République Française, François Hollande sur la tragédie centrafricaine, demandant la neutralisation de la Séléka.


L'armée française en Centrafrique. Crédit photo : Reuters
L'armée française en Centrafrique. Crédit photo : Reuters
Monsieur le Président de la République Française,

Vous, Président de la République, alors que vous aviez tracé la perspective d’une Centrafrique libre, démocratique et prospère que la France aiderait à advenir, vous ne pouvez être insensible aux immenses pertes humaines et souffrances des Centrafricains, ni aux risques géopolitiques de ce qui est en train de se passer : la prise de la Centrafrique par les terroristes venus du Tchad et du Soudan du Nord , la perspective que le régime illégitime et impopulaire de Michel Djotodia parvienne à vaincre le peuple Centrafricain par des exactions sommaires à grande échelle et mérite votre attention particulière.

Après 8 mois d’une lutte exemplaire et héroïque pour conquérir sa liberté, le peuple Centrafricain est aujourd’hui abandonné par les nations qui se targuent de porter la démocratie et les droits humains comme principes fondateurs de leur gouvernance.

Et pourtant.

Vous, Président de la République, vous savez que plus de 4000 Centrafricains sont morts depuis le début de la tragédie, en majorité des Chrétiens. À ce terrible bilan, il faut ajouter des dizaines de milliers de disparus, dont les familles ne savent ce qu’ils sont devenus et qui ne reviendront probablement jamais.

Vous, Président de la République, vous savez que la pratique de la torture est systématique, qu’elle s’est exercée sur les Familles chrétiennes, que des jeunes et adultes emprisonnés, femmes et hommes, sont torturés et violés(le puissant Tchadien Nourradime ADAM),la dictature comme autant de véritables permis de tuer dans l’impunité.

Vous, Président de la République, vous avez pris connaissance, de rapport de l’ONG Human Right Watch qui ne laisse aucun doute quant à la réalité des crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité commis par le régime Sanguinaire de Djotodia.

Vous, Président de la République, vous savez qu’en Centrafrique, le conflit ne peut s’interpréter comme une confrontation entre un régime dictatorial et le peuple Centrafricain qui demande le départ de Michel Djotodia.

Vous savez que de nombreux responsables politiques (FARE 2011) se justifient ainsi avec lâcheté de ne pas s’engager autrement que par des paroles aux côtés du peuple Centrafricain.

Vous, Président de la République, vous savez que si par malheur Djotodia devait se maintenir au pouvoir, une vengeance aveugle et destructive ne manquerait pas de s’abattre sur les opposants à un régime sanguinaire. Vous, Président de la République, vous savez que le régime despotique et mafieux de Michel Djotodia n’est pas légitime, qu’il ne connaît aucune limite à la répression, qu’il est par essence un état de barbarie.

Sur le plan diplomatique, nous sollicitons l’arrestation de Michel Djotodia, chef d’un régime aux abois, si rien n’est pas décidé, ce pays serait la deuxième Somalie d’Afrique Centrale. En même temps, nous exigeons, le retrait des troupes Tchadiennes, Soudanaises de la Centrafrique et que le Président Tchadien ne se mêle plus des affaires Centrafricaino-Centrafricaines.

Simon Koitoua
Simon Koitoua
Alors, vous, Président de la République, vous savez qu’en restant passif devant les massacres annoncés, notre pays encourrait le grief de non-assistance à un peuple en danger. Prière d’envoyer des troupes en Centrafrique pour neutraliser cette bande de criminelle de la seleka, la situation en Centrafrique est chaotique.

Dans l’espoir que vous saurez éviter cette terrible défaite morale de la démocratie, nous vous adressons, Monsieur le Président, l’expression de notre respectueuse considération.

Simon koitoua 
Centrafricain de la diaspora au Maroc
[email protected]



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)