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Centrafrique : Les soldats français accusés de bavures sur des civils


- 21 Avril 2014


Selon les habitants réfugiés dans la paroisse, les deux morts n'étaient pas des anti-balaka. «Le premier est mon fils, l'autre son ami. Ils dormaient à la paroisse», dit Jean-Pierre Bongo,un vieil homme aux bras ballants.


Par Leparisien

Grimari (Centrafrique), le 20 avril 2014. Les habitants de cette ville du centre accusent les forces françaises d'avoir tué leurs «fils». Les soldats tricolorent parlent eux de riposte. | (AFP/MIGUEL MEDINA)
Grimari (Centrafrique), le 20 avril 2014. Les habitants de cette ville du centre accusent les forces françaises d'avoir tué leurs «fils». Les soldats tricolorent parlent eux de riposte. | (AFP/MIGUEL MEDINA)
Un barrage sommaire, confectionné de bric et de broc, empêche ce lundi les soldats français de passer à Grimari (Centrafrique), au nord-est de la capitale Bangui. Quelques jours plus tôt, c'est pourtant un blindé léger de l'opération Sangaris qui assurait la protection de la population. «On pensait que Sangaris était venue nous aider, mais ils assassinent nos enfants», accuse une vieille femme en pleurs. Près d'elle, cinq cadavres sont recouverts d'une couverture. Selon les chrétiens de cette bourgade du centre, les forces françaises ont tué ces civils. L'armée tricolore, elle, invoque la légitime défense.
 
Depuis une semaine, près de 5 000 chrétiens se terrent dans la paroisse de Grimari, alors que l'ex-rébellion Séléka (pro-musulmans, au pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014) et les milices anti-balaka s'affrontent, avec la force française comme pacificateur. Mais ils sont désormais en rage contre l'armée française. Sur les cinq personnes abattues, «les Sangaris ont tué deux innocents», affirme Maxime Gbolo-Kouzou, le chef du quartier. Selon les habitants réfugiés dans la paroisse, les deux morts n'étaient pas des anti-balaka. «Le premier est mon fils, l'autre son ami. Ils dormaient à la paroisse», dit Jean-Pierre Bongo,un vieil homme aux bras ballants.





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