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AFRIQUE

Centrafrique : Les tchadiens vont-ils vraiment se retirer de la RCA ?


Alwihda Info | Par Albert FALL - 5 Avril 2014



Par Albert FALL

Centrafrique : Les tchadiens vont-ils vraiment se retirer de la RCA ?
BANGUI (LNC) — L'annonce du retrait soudain du contingent tchadien des troupes africaines de la MISCA en Centrafrique il y a 3 jours prit tout le monde de court, y compris les diplomates tchadien à Bruxelles, et pour cause....

Selon l'un d'entre eux se confiant à notre reporter Marie-Pierre Coppens sur place, "C'était un coup de tête du président [Idriss Deby]" qui n'aurait pas supporté les accusations selon lui très injustes de l'ONU contre ses soldats en Centrafrique, alors qu'aucun observateur de l'ONU n'avait assisté au grave incident de samedi dernier.

QUAND L'ONU TRAVESTIT LA VERITE

Rupert Colville, l'un des porte-paroles du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme qui il y a 48 heures a déclaré à Genève que ".....Dès que le convoi de l'armée nationale tchadienne a atteint la zone de marché du (quartier) PK12, ils auraient ouvert le feu sur la population sans qu'il y ait eu de provocation [...] Alors que les gens fuyaient dans la panique dans toutes les directions, les soldats ont continué à tirer de façon indiscriminée. Pourquoi ont-ils commencé à tirer ? Ce n'est pas clair", a sorti de telles assertions de sa fertile imagination.

Il n'y était pas, ni aucun observateur de l'ONU.

Comme nos reporters Isidore Mbayo & Eve Malonga en feront état en exclusivité le jour-même, samedi dernier, citons-les : "Affaire suivie depuis le matin de ce samedi, des troupes tchadiennes lourdement armées dans 15 véhicules aux couleurs de la MISCA, en passant par la ville de Damara, arrivés aux portes de la capitale centrafricaine au niveau du PK12 ont affirmé avoir subi des tirs hostiles d'Anti-Balaka rôdant dans la région, et qu'ils durent répliquer.

Et le marché de Bégoua fut le théâtre d'un véritable massacre de civils. Au moins une vingtaine de morts et une trentaine de blessés."

Les soldats tchadiens tombèrent bien dans un guet-apens monté par des Anti-Balaka au niveau du PK12, prévenus par leurs collègues de Bangui sur l'instant du passage du convoi tchadien, et ils lancèrent 2 grenades offensives contre le convoi tchadien, l'ont mitraillé, blessant 2 militaires.

Ces Anti-Balaka prirent la fuite immédiatement après, pour parvenus au marché de Bégoua où une se tenait une grande foule, s'en servir comme bouclier humain.

Et c'est à ce moment là que l'irréparable eut lieu.

Les militaires tchadien ont tiré dans le tas sans distinction et de manière disproportionnée, pour ce qui sera une véritable boucherie humaine.

Les seuls témoins extérieurs de ce grave incident fut la dizaine de soldats français de la SANGARIS qui dès la réplique des tchadiens, se replièrent au niveau des barrières du marché, et ne s'interposèrent pas, étant donné la faiblesse de leur nombre.

Une fois de plus, Mr Rupert Colville ne pouvait pas le savoir puisqu'il n'y était pas.

Le poids et la caution internationale de l'ONU n'est pas une justification pour raconter n'importe quoi.

Conséquence, c'est après avoir été informé de cela que le président tchadien eut un coup de sang et décida de retirer ses troupes.

REPLI TCHADIEN PROBABLE AU NORD DE LA RCA

Si hier après midi un vol de l'armée tchadienne rapatria une cinquantaine d'hommes sur N'Djamena, selon nos sources, les gros des troupes se replierait au Nord, dans une base tchadienne dans les alentours de la ville de Kaga-Bandoro.

Décision prise par le président tchadien, encore hésitant sur la démarche à suivre, après avoir retrouvé son calme.

A Bangui, le service de presse de la MISCA n'a ni infirmé, ni confirmé cette information, se contentant de déclarer que les modalités du retrait des troupes tchadiennes n'étaient pas encore déterminées.

© Avril 2014 LA NOUVELLE CENTRAFRIQUE



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)