Solidarité face à un « Chapitre Sombre » de l'Histoire Partagée
Le Président Barrow a salué son homologue sénégalais, le Président Bassirou Diomaye Faye, et le Gouvernement du Sénégal pour leur engagement à faire la lumière sur ce « chapitre sombre de notre histoire partagée ». Il a souligné que la mise en place d'un comité international de chercheurs indépendants sur Thiaroye représente une étape cruciale vers la justice historique.
Le Chef d’État gambien a rappelé la similitude des expériences coloniales en Afrique de l'Ouest. Tandis que les Sénégalais combattaient pour la France, des Gambiens, y compris son grand-père maternel, ont combattu pour les Britanniques en Birmanie au sein du Régiment de la Gambie. Cette participation n'était pas un choix, mais une défense forcée des empires coloniaux.
« Comme d'autres nations, la Gambie a payé le prix de sa participation aux guerres coloniales passées. Nous avons envoyé nos jeunes hommes se battre en terres étrangères pour des promesses qui n'ont jamais été tenues, » a-t-il déclaré.
Le Président Barrow a exprimé sa solidarité avec les descendants des victimes du massacre, les reconnaissant comme des héros. « Ils étaient des hommes de courage et d’honneur qui ont fait face à de graves difficultés avec dignité. Courageusement, ils ont réclamé ce qui leur revenait de droit. »
Leçon du Passé : Pour une Afrique Digne et Maîtresse de son Destin
Tirant les leçons du passé, le Président Barrow a esquissé sa vision d'une Afrique résiliente et digne : une Afrique qui maîtrise ses ressources et offre des opportunités à sa jeunesse.
Il a appelé à une action concertée :
« Par l'unité, l'autodétermination, l'industrialisation, l'Afrique doit maintenant s'élever pour développer pleinement son capital humain. »
En guise d'hommage, le Président Barrow a déposé une gerbe de fleurs en l'honneur des vaillants « Tirailleurs Sénégalais » tombés au Camp militaire de Thiaroye.
Le Massacre de Thiaroye (1ᵉʳ Décembre 1944)
Le massacre du 1ᵉʳ décembre 1944 a vu des vétérans de la Seconde Guerre mondiale, originaires de l'ancienne Afrique Occidentale Française, être tués au camp de démobilisation de Thiaroye, près de Dakar, alors qu'ils réclamaient la compensation et les arriérés de solde qui leur étaient dus pour leur participation à la libération de l'Europe. Le nombre exact de victimes reste un sujet de recherche historique active, comme l'a évoqué le Président Barrow.
L'histoire de ce massacre est notamment immortalisée par le film de 1988, « Camp de Thiaroye », réalisé par le cinéaste sénégalais Sembène Ousmane.
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Commémoration de Thiaroye : Le Président Barrow appelle à un enseignement honnête de l'histoire des combattants africains











