Egypte, l'U.A seule institution à avoir condamné clairement le coup d'état

Contrairement à l'ONU, l'Union européenne et la Ligue arabe, l'Union africaine est la seule institution à avoir condamné, le renversement par un coup d'état militaire du président islamiste Mohammed Morsi.

Depuis le 3 juillet 2013, date du coup d'état militaire, l'Union africaine a tranché: c'est un coup d'état qu'il faut condamner et c'est ainsi que l'adhésion de l'Egypte a été gelée et un Groupe de haut niveau de l’Union africaine (UA) pour l’Egypte a été mis en place. Sa mission est d'entreprendre des démarches auprès des putshistes pour les convaincre à trouver une solution et écarter l'armée de la politique. Mais c'est sans compter sur l'intransigeance de l'armée qui entretient le flou accusant tantôt le président Morsi d'espionage avec l'étranger et tantôt de vouloir islamiser l'Egypte voire les pays africains. Toutes les tentatives de réintégrer l'Union africaine ont été vaines puisque l'Union africaine condamne toute prise du pouvoir par l'armée. Du 5 août 2013 et du 28 août au 5 septembre 2013, le Groupe a séjourné au Caire et a rencontré les responsables gouvernementaux égyptiens concernés, ainsi que d’autres parties y compris le président déchu Morsi à qui les militaires exigent une démission purement et simplement. Toute autre solution de sortie de crise est vaine car les putshistes ont catégoriquement écarté toute tentative de l'union africaine de s'interférer dans les affaires internes du Caire.
L''union africaine vient une fois de plus d'envoyer au Caire une mission de trois jours pour essayer de convaincre le marechal Alsisi d'accepter une sortie de crise. Mais que peut faire cette mission face à l'intransigeance de Sissi qui s'est accaparé de pouvoir en démettant un président démocratiquement élu, en jettant en prison plus de 23 milles personnes et après avoir tué environ trois milles opposant au coup d'état militaire.