Tout au long de la semaine dernière, les avocats se sont mobilisés, à propos de la réforme de la garde à vue.  
              
 Le 15 décembre, jour où   le projet de loi était examiné par la commission des lois de l’Assemblée   Nationale, les activités juridiques et judiciaires ont été suspendues.  
              
Le même jour, la cour de   cassation s’est alignée sur la jurisprudence de la cour européenne des   droits de l’homme déniant au parquet la qualité d’autorité judiciaire au   sens de la Convention, parce qu’il « ne présente pas les garanties d'indépendance et d’impartialité requises par ce texte et qu'il est partie poursuivante » 
              
La cour de cassation a donc décidé d’appliquer la jurisprudence Medvedyev,  dont la Chancellerie avait estimé, au mois de mars, qu’elle n’était pas correctement interprétée par les avocats !  
              
L’explosion du nombre des gardes à vue (792 093 en 2009) a changé la nature de cette procédure. 
              
Elle n’est plus réservée à   certains « habitués », elle peut concerner à peu près n’importe qui, et   être mise en œuvre pour à peu près n’importe quel fait... 
              
Il est donc indispensable que cette procédure respecte pleinement les droits des personnes. 
              
 La commission des lois de   l’Assemblée Nationale vient de se livrer à une réécriture en profondeur   du projet de loi gouvernemental.  
              
 C’est ainsi que la   commission a rejeté l’idée de l’audition libre et placé la garde à vue   sous le contrôle du juge des libertés.  
              
 Dans le même temps, des   progrès ont été enregistrés vers la mise en place d’une assistance   effective de l’avocat : accès au dossier, ou possibilité de poser des   questions en fin d’audition.  
              
Ce renforcement des droits   de la défense n’est pas synonyme de laxisme ou d’inefficacité. L’avocat   n’est nulle part conçu comme l’ennemi de l’enquête ou des policiers. Il   ne doit pas être craint ou perçu comme un intrus : c’est un auxiliaire   de justice dont la mission est de faire respecter les droits que la   Constitution et les conventions internationales applicables accordent   aux individus mis en cause dans une procédure pénale.  
				 
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 France: La lettre des Avocats
 
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