Le fossé entre les formations universitaires et les besoins réels du marché du travail devient de plus en plus visible. Pourquoi certaines filières forment-elles des chômeurs au lieu de préparer les jeunes à la vie professionnelle ?
Des formations trop théoriques
Dans les universités et instituts du Tchad, les formations restent souvent très théoriques. Les étudiants acquièrent beaucoup de notions générales, mais peu de compétences pratiques pouvant les aider à s’intégrer dans le monde du travail. Les entreprises, de leur côté, recherchent surtout des jeunes formés sur le terrain, capables de répondre à des besoins concrets.
« J’ai un master en sociologie, mais je n’ai jamais mis les pieds dans une entreprise. On nous a enseigné beaucoup de théorie à l’université, mais rien de concret. Les entreprises veulent des jeunes expérimentés, or nous n’avons jamais eu la chance de faire des stages », témoigne Amina, 27 ans, diplômée en sociologie.
Des filières saturées et peu porteuses
Les filières comme le droit, la sociologie, la géographie ou les lettres accueillent chaque année un grand nombre d’étudiants. Mais les débouchés dans ces domaines sont limités. L’administration publique, longtemps considérée comme une voie sûre, ne peut plus absorber tous ces diplômés. Résultat : beaucoup de jeunes se retrouvent au chômage ou contraints de se reconvertir pour survivre.
« J’ai étudié le droit pendant cinq ans avec beaucoup de sacrifices. Mais depuis que j’ai mon diplôme, je n’ai trouvé aucun emploi. J’ai déposé des dossiers partout, sans réponse. Aujourd’hui, je vends des cartes de recharge pour subvenir à mes besoins », confie Mahamat, 29 ans.
Un manque criard d’orientation
Le manque d’orientation professionnelle est également une cause majeure du chômage des jeunes. Beaucoup de bacheliers choisissent leur filière sans connaître les débouchés réels. Certains le font par imitation, d’autres par manque d’information. Peu de structures existent pour accompagner les jeunes dans leur choix en fonction de leurs compétences et des besoins économiques du pays.
« J’ai choisi la géographie parce que mes amis l’ont fait. Je ne savais pas vraiment où cela allait me mener. Aujourd’hui, je regrette ce choix, car je n’ai aucune opportunité. Si j’avais été mieux orienté, j’aurais choisi une filière plus technique », raconte Abakar, diplômé en géographie.
Des secteurs prometteurs négligés
L’économie tchadienne reste dominée par le secteur public et les importations, ce qui limite fortement les offres d’emploi. Pourtant, des domaines comme l’agriculture moderne, les nouvelles technologies, l’énergie ou encore le bâtiment pourraient créer des milliers de postes si les formations étaient mieux adaptées. Ces secteurs sont souvent négligés au profit des filières traditionnelles.
Un lien fragile entre universités et entreprises
Autre difficulté majeure : le lien entre les universités et les entreprises est quasi inexistant. Les étudiants effectuent rarement des stages pratiques ou des formations en alternance. À la fin de leurs études, ils manquent d’expérience, et les employeurs hésitent à les recruter.
« Les entreprises cherchent des profils opérationnels, mais les jeunes arrivent sans expérience. Nous serions prêts à accueillir des stagiaires si les universités proposaient des partenariats clairs », confie Moussa, entrepreneur au quartier Angabo.
L’entrepreneuriat, une voie encore timide
Enfin, la culture de l’entrepreneuriat reste faible. Beaucoup de jeunes pensent que le diplôme doit automatiquement conduire à un emploi salarié, alors qu’il peut aussi être un levier pour créer son propre projet. « Au lieu d’attendre un emploi qui ne vient pas, j’ai décidé de créer mon propre atelier de couture. Ce n’était pas ma formation de base, mais j’ai suivi une courte formation et j’arrive à m’en sortir », explique Mariam, diplômée en lettres modernes.
Repenser la formation pour l’avenir
Aujourd’hui, avoir un diplôme ne suffit plus. Il faut des compétences, de la pratique et de la capacité d’adaptation. Le Tchad doit repenser son système de formation pour qu’il réponde aux réalités du marché du travail. C’est à cette condition que les jeunes pourront transformer leurs connaissances en véritables opportunités d’avenir.
Des formations trop théoriques
Dans les universités et instituts du Tchad, les formations restent souvent très théoriques. Les étudiants acquièrent beaucoup de notions générales, mais peu de compétences pratiques pouvant les aider à s’intégrer dans le monde du travail. Les entreprises, de leur côté, recherchent surtout des jeunes formés sur le terrain, capables de répondre à des besoins concrets.
« J’ai un master en sociologie, mais je n’ai jamais mis les pieds dans une entreprise. On nous a enseigné beaucoup de théorie à l’université, mais rien de concret. Les entreprises veulent des jeunes expérimentés, or nous n’avons jamais eu la chance de faire des stages », témoigne Amina, 27 ans, diplômée en sociologie.
Des filières saturées et peu porteuses
Les filières comme le droit, la sociologie, la géographie ou les lettres accueillent chaque année un grand nombre d’étudiants. Mais les débouchés dans ces domaines sont limités. L’administration publique, longtemps considérée comme une voie sûre, ne peut plus absorber tous ces diplômés. Résultat : beaucoup de jeunes se retrouvent au chômage ou contraints de se reconvertir pour survivre.
« J’ai étudié le droit pendant cinq ans avec beaucoup de sacrifices. Mais depuis que j’ai mon diplôme, je n’ai trouvé aucun emploi. J’ai déposé des dossiers partout, sans réponse. Aujourd’hui, je vends des cartes de recharge pour subvenir à mes besoins », confie Mahamat, 29 ans.
Un manque criard d’orientation
Le manque d’orientation professionnelle est également une cause majeure du chômage des jeunes. Beaucoup de bacheliers choisissent leur filière sans connaître les débouchés réels. Certains le font par imitation, d’autres par manque d’information. Peu de structures existent pour accompagner les jeunes dans leur choix en fonction de leurs compétences et des besoins économiques du pays.
« J’ai choisi la géographie parce que mes amis l’ont fait. Je ne savais pas vraiment où cela allait me mener. Aujourd’hui, je regrette ce choix, car je n’ai aucune opportunité. Si j’avais été mieux orienté, j’aurais choisi une filière plus technique », raconte Abakar, diplômé en géographie.
Des secteurs prometteurs négligés
L’économie tchadienne reste dominée par le secteur public et les importations, ce qui limite fortement les offres d’emploi. Pourtant, des domaines comme l’agriculture moderne, les nouvelles technologies, l’énergie ou encore le bâtiment pourraient créer des milliers de postes si les formations étaient mieux adaptées. Ces secteurs sont souvent négligés au profit des filières traditionnelles.
Un lien fragile entre universités et entreprises
Autre difficulté majeure : le lien entre les universités et les entreprises est quasi inexistant. Les étudiants effectuent rarement des stages pratiques ou des formations en alternance. À la fin de leurs études, ils manquent d’expérience, et les employeurs hésitent à les recruter.
« Les entreprises cherchent des profils opérationnels, mais les jeunes arrivent sans expérience. Nous serions prêts à accueillir des stagiaires si les universités proposaient des partenariats clairs », confie Moussa, entrepreneur au quartier Angabo.
L’entrepreneuriat, une voie encore timide
Enfin, la culture de l’entrepreneuriat reste faible. Beaucoup de jeunes pensent que le diplôme doit automatiquement conduire à un emploi salarié, alors qu’il peut aussi être un levier pour créer son propre projet. « Au lieu d’attendre un emploi qui ne vient pas, j’ai décidé de créer mon propre atelier de couture. Ce n’était pas ma formation de base, mais j’ai suivi une courte formation et j’arrive à m’en sortir », explique Mariam, diplômée en lettres modernes.
Repenser la formation pour l’avenir
Aujourd’hui, avoir un diplôme ne suffit plus. Il faut des compétences, de la pratique et de la capacité d’adaptation. Le Tchad doit repenser son système de formation pour qu’il réponde aux réalités du marché du travail. C’est à cette condition que les jeunes pourront transformer leurs connaissances en véritables opportunités d’avenir.
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Tchad : quand les filières d’études fabriquent des chômeurs







