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Habré extradé en Belgique, "option la plus concrète" pour un jugement (ONG)


Alwihda Info | Par - 28 Octobre 2011


"En Belgique, un procès pourrait être organisé rapidement" car un juge d'instruction belge a déjà instruit l'affaire pendant quatre ans, permettant de disposer d'un "dossier solide", ajoute le communiqué.


DAKAR, 27 octobre 2011 (AFP) - L'extradition vers la Belgique plutôt qu'au Rwanda de l'ex-président tchadien Hissène Habré, accusé de crimes contre l'humanité, est "l'option la plus concrète et la plus rapide" pour le juger face à la volonté du Sénégal de ne pas organiser de procès, a affirmé jeudi un collectif d'ONG.
"Eu égard à la volonté manifeste, délibérée et constante du Sénégal de ne pas juger Hissène Habré, son extradition vers la Belgique constitue l'option la plus concrète et la plus rapide" pour un procès, indique le Comité de pilotage international pour le jugement équitable de Hissène Habré, dans un communiqué transmis à l'AFP à Dakar.
"En Belgique, un procès pourrait être organisé rapidement" car un juge d'instruction belge a déjà instruit l'affaire pendant quatre ans, permettant de disposer d'un "dossier solide", ajoute le communiqué.
Les ONG signataires - parmi lesquelles l'Association des victimes des crimes du régime de Hissène Habré (AVCRHH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) et la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) - disent "prendre note de la volonté et de la disponibilité du Rwanda à organiser" le procès Habré, une position qui "honore" ce pays.
Mais elles affirment craindre que "des années supplémentaires ne soient nécessaires" pour que le Rwanda, qui s'est récemment dit disposé à accueillir sur son sol un procès de l'ex-chef d'Etat tchadien, organise l'instruction.
M. Habré, qui vit en exil à Dakar depuis sa chute en 1990 après huit ans au pouvoir, est accusé de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et torture. Le Sénégal, qui avait accepté en 2006 de le juger à la demande de l'UA, n'a jamais organisé le procès.
Le 8 juillet, le gouvernement sénégalais avait annoncé qu'il allait expulser M. Habré au Tchad où il a été condamné à mort par contumace avant de revenir 48 heures plus tard sur sa décision, à la demande de l'ONU.
La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, avait estimé que cette extradition pouvait être "une violation du droit international", dans la mesure où l'ancien président risquait d'être "soumis à la torture" au Tchad.



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