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Kadhafi à Moscou : Une base militaire russe en Libye ?


Alwihda Info | Par Djamil @ - 30 Novembre 2008


Une base militaire navale russe à Benghazi ? C’est, selon Kommersant, le journal des milieux d’affaires russes, ce que le colonel Maamar Kadhafi, depuis hier à Moscou, serait prêt à proposer au président russe Dmitri Medvedev. Rien d’officiel, cependant. Le journal cite une source liée à la préparation de la visite qui a déclaré, que « la Libye était prête à accueillir une base militaire navale russe » qui pourrait être installée à Benghazi.


Kadhafi à Moscou : Une base militaire russe en Libye ?
Une base militaire navale russe à Benghazi ? C’est, selon Kommersant, le journal des milieux d’affaires russes, ce que le colonel Maamar Kadhafi, depuis hier à Moscou, serait prêt à proposer au président russe Dmitri Medvedev. Rien d’officiel, cependant. Le journal cite une source liée à la préparation de la visite qui a déclaré, que « la Libye était prête à accueillir une base militaire navale russe » qui pourrait être installée à Benghazi.

Le journal affirme, que selon le « leader libyen, la présence militaire russe constituera une garantie de non agression des Etats-Unis, qui, malgré de nombreux signes de dégel, ne portent pas le colonel Kadhafi dans leur coeur ». Si cela se confirme, la première visite du colonel Mouammar à Moscou, depuis 23 ans, prendrait une tournure qui dépasserait les simples achats d’armement ou la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire.

La Russie qui cherche à revenir en tant que puissance mondiale, et dont les relations avec les Américains se sont dégradées à la suite de la crise avec la Géorgie, pourrait, si l’offre était sérieuse, être intéressée. On peut penser que les dirigeants russes chercheront surtout à s’assurer du sérieux de l’offre du dirigeant libyen, si elle existe. Avoir un point d’appui en Méditerranée serait, en tout cas, quelque chose de non négligeable pour une Russie qui s’estime victime d’une politique insidieuse d’encerclement de la part des Américains.

Côté libyen, une telle option signifie que le colonel libyen a repris les choses en main, après avoir laissé son fils développer une politique de rapprochement avec les Occidentaux. Ce serait, en tout cas, l’élément le plus spectaculaire d’une visite de trois jours, destinée à relancer la coopération dans le domaine militaire et le nucléaire.

On évoquait des contrats d’armement pouvant dépasser les deux milliards de dollars. Le terrain avait déjà été préparé par le président Vladimir Poutine, aujourd’hui Premier ministre, lors de sa visite à Tripoli en avril dernier. La Russie avait décidé d’annuler la dette militaire libyenne de 4,5 milliards contre des contrats pour les entreprises russes. L’annonce de l’annulation de la dette s’est accompagnée de l’octroi du projet de construction d’une ligne de chemin de fer entre Syrte et Benghazi pour une valeur de 2,2 milliards d’euros. Des contrats d’armement annoncés de 2,5 milliards d’euros n’ont pas été conclus au cours de la visite de Poutine. Ils pourraient l’être aujourd’hui que le colonel Khadafi a dressé sa tente à Moscou qu’il n’a pas vue depuis 1985.

Mais, l’intérêt de la Russie pour la Libye, qu’elle ne veut pas laisser aux seuls Occidentaux, porte aussi sur l’énergie. Gazprom a signé lors de la visite de Poutine un mémorandum de coopération avec la Compagnie libyenne du pétrole (NOC), et veut être partie prenante d’un second tronçon du gazoduc entre la Libye et l’Italie, qui devrait multiplier le débit annuel qui est actuellement de 5 milliards de m3. On peut penser aussi que la question d’une OPEG (Organisation des pays exportateurs de gaz) relancée dernièrement par la mise en place d’une troïka entre la Russie, l’Iran et le Qatar, sera un sujet de discussion lors de la visite du guide à Moscou.

En tout cas, la Russie semble décidée à ne pas laisser le terrain libre dans une Libye qui est devenue, en raison de son potentiel pétrolier et gazier, un pays très couru.

M. Saâdoune-Le Quotidien d’Oran



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