Lors d’un point de presse le 30 novembre dernier, le ministre tchadien des Mines et de la Géologie, Maïtine Djoumbé, a évoqué la création de la cimenterie de Baoré dans le Mayo Kébbi Ouest.
Selon lui, si les travaux continuent à avancer à ce rythme, le marché tchadien pourrait assister à l’apparition d’un ciment local d’ici le 30 juin 2011. La production annuelle de la cimenterie sera de 200 000 tonnes, insuffisante pour couvrir l’ensemble du besoin national. Mais pour un début ce sera tout de même un plus pour l’économie tchadienne, le pays étant en construction et le coût de l’importation élevé. Une cimenterie nationale facilitera la réalisation des infrastructures et permettra également la construction en matériaux durables, ce qui permettrait d’éviter les multiples écroulements de maisons chaque année en saison de pluie.
Compte tenu de l’immensité des chantiers de construction à travers le pays, d’autres cimenteries doivent voir le jour. Le besoin actuel estimé se situe 800 000 et 1 000 000 de tonnes de ciment par an. Pour couvrir ce colossal besoin, il faut nécessairement créer d’autres usines de production, un projet tout à fait réaliste puisque le territoire regorge de gisements. Une étude préalable de faisabilité déterminerait la capacité, le volume, le genre du calcaire et du gypse et permettrait une exploitation efficiente du ciment.
Une première cimenterie dans le pays fournissant au marché national un produit de qualité et à la portée de tous est un pas vers la résolution de l’un des gros problèmes du Tchad, l’habitat, en le rendant décent et à moindres frais.