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L'armée se dit prête á civiliser le pouvoir


Alwihda Info | Par alwihda/rfi - 3 Novembre 2014



Le Burkina Faso semble se diriger vers une sortie de crise.



Le Burkina Faso semble se diriger vers une sortie de crise. Zéphirin Diabré, entouré de tous les membres de l’opposition, a tenu ce lundi soir une conférence de presse où il a parlé d'une solution de consensus. L'Union africaine a pour sa part donné un délai de 15 jours aux militaires pour restituer lepouvoir aux civils, sous peine de sanctions. Le déroulé de la journée.
C’est peut-être bien le bout du tunnel que l’on aperçoit au siège de l’opposition politique, nous indique notre envoyé spécial à Ouagadougou, Frédéric Garat. Le leader de l’opposition, Zéphirin Diabré, vient de déclarer que l’armée était entièrement disposée à se concerter avec les forces vives de la nation – les politiques, les religieux, les chefs coutumiers, les syndicats et autres associations – pour établir un schéma écrit devant conduire à un processus de transition démocratique conforme à la Constitution. En clair, un document pourrait être produit par des juristes, des constitutionnalistes, pour être ensuite soumis aux politiques et à la société civile pour validation de leur part. Aussitôt fait, on pourra revoir qui dirigera le pays jusqu’à des élections libres démocratiques au Burkina Faso, impérativement avant novembre 2015.

L’une des sources de notre envoyé spécial indique que des juristes planchent déjà sur un tel document qui pourrait être connu jeudi, date à laquelle doit se tenir un sommet de la Cédéao à Accra sur la crise au Burkina Faso. Le Burkina pourrait alors produire devant la communauté ouest-africaine les fruits de son travail.

Reste ensuite la question épineuse de la direction transitoire du pays. Toujours de bonne source, on nous indique qu’il pourrait y avoir un président de la transition issu de la société civile – on sait que c’est un point crucial. L’armée et à ses représentants pourraient quant à eux se voir confier une sorte de « super ministère » en charge des questions de sécurité et de défense. Une sorte de direction bicéphale où personne ne serait lésé ; ni la société civile qui a renversé Blaise Compaoré jeudi dernier, ni l’armée qui a permis d’assurer une certaine stabilité du pays pendant ces cinq jours historiques pour le Faso.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)