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La diplomatie sage et efficace du Tchad


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 29 Août 2010


La communauté internationale a constaté voire apprécié la manière dont le Tchad s’est comporté pour résoudre son différend avec le Soudan....


La diplomatie sage et efficace du Tchad
Depuis l’avènement au pouvoir du Mouvement patriotique du Salut le MPS dirigé par le président Idriss Deby, une autre vision de la politique du bon voisinage a été adoptée comme une stratégie. En comparaison avec l’ancien régime de Hissène Habré, on constate un changement radical de la diplomatie tchadienne. Au temps de Hissène Habré, il faut noter que la plupart de pays voisins avaient de difficultés énormes à cohabiter avec ce régime et ceci entre 1982 jusqu’à sa chute en décembre 1990. Le régime de Hissène Habré exerçait une politique belliqueuse vis-à-vis de pays voisins. Il ne s’est pas privé de créer une sorte de foyer d’insécurité avec les pays voisins comme la Libye, le Nigeria, le Soudan, la Centrafrique et le Cameroun. Le seul pays voisin avec lequel il n’a pas eu de clash militaire était le Niger. A part ce pays, il entretenait une sorte de relations tendues suivies des affrontements quelquefois meurtriers. Alors arrive le pouvoir du MPS en décembre 1990 qui a pu désamorcer toutes ces crises et établir des relations de bon voisinage basées sur le respect et le dialogue. Oui, le dialogue et la main tendue étaient le cheval de bataille du président Idriss Deby Itno. La communauté internationale a constaté voire apprécié la manière dont le Tchad s’est comporté pour résoudre le problème d’Aouzou, un différend opposant le Tchad et la Libye. Le président Idriss Deby a préféré que les deux pays se référent aux instances juridiques internationales pour résoudre cette crise. Pendant ce temps, entre la Libye et le Tchad, les relations étaient normalisées comme si rien n’étaient jusqu’au Verdict final prononcé en faveur du Tchad. La bane d’Aouzou est définitivement revenue au Tchad sans effusion de sang aucune après la chute du système Habré. N’eut été cette diplomatie sage engagée par le Président Idriss Deby Itno, le Tchad et la Libye, deux pays voisins unis par une histoire ancienne vont continuer à s’entretuer en vidant le sang de la jeunesse des deux pays dans le vide. Depuis, les deux pays entretiennent une relation amicale et fraternelle, une relation de concertation grâce à laquelle la CIN Sad a été crée, et grâce à laquelle aussi, les deux pays se soutiennent dans les instances régionales, continentales et internationales. Il a été constaté que dans la création de la Sin Sad, le Tchad a joué un rôle important en apportant son soutien à l’idée créative du colonel libyen Mouammar Gadafi. N’eut été le soutien du président Idriss Deby à l’idée de la Sin sad, l’organisation n’en serait pas là. Cette coopération étroite a été aussi constatée dans la création de l’Union africaine et même dans le projet embryonnaire des Etats unis d’Afrique qui vient d’être abordé à Kampala lors du Sommet de l’Union africaine qui a eu lieu en juillet 2010. Ainsi, grâce à cette diplomatie douce et sage, les deux pays ont renforcé leur coopération dans le domaine économique, politique, social et commercial. La Libye est omniprésente au Tchad par son investissement économique en faveur du développement socio-économique. Cette diplomatie tchadienne a encouragé la Libye à intervenir dans ce pays en faveur de la paix et la sécurité. Plusieurs accords de paix entre le gouvernement tchadien et ses opposants ont été signés en Libye et le plus marquant est celui de Syrte en 2007 entre le gouvernement du Tchad et les groupes rebelles soutenus par le Soudan. Le seul pays avec qui le Tchad a eu des relations difficiles était le Soudan. Mais là aussi le président Idriss Deby Itno a pris de cours l’opinion nationale et internationale lorsqu’il a pris l’initiative personnelle de se rendre à Khartoum pour rencontrer son homologue soudanais le président Oumar Hassan Elbechir afin de mettre un terme à un différend dont le Tchad a été forcé de s’y empêtrer. Car, le conflit du Darfour ne concerne ni de près ni de loin le Tchad. C’est un conflit interne au Soudan et le Tchad ne s’est pas empêché de jouer un rôle intermédiaire dans la recherche d’une issue pacifique entre les belligérants, à savoir les rebelles du Darfour et le gouvernement soudanais. Plusieurs rencontres avaient eu lieu au Tchad et le président Deby s’est rendu en personne, plusieurs fois, au Soudan et même ailleurs afin d’assister aux négociations entre les antagonistes soudanais. Malgré cela, le Tchad a été traîné dans la guerre quand le Soudan a utilisé des mercenaires pour déstabiliser l’Etat, croyant que le Tchad apportait un soutien militaire et logistique aux rebelles soudanais. Le Tchad, au même moment qu’il se battait becs et ongles pour empêcher la déstabilisation du pays, n’a pas arrêté de privilégier le dialogue avec le Soudan. Il a tout d’abord déployé un effort considérable pour expliquer à son voisin afro-arabe qu’il n’est pas du tout impliqué dans le conflit du Darfour et qu’il est préférable d’ouvrir un dialogue pour comprendre la vérité. Puis, il a continué de participer à la recherche de la paix dans le Darfour. Malgré cette position de la diplomatie tchadienne, une diplomatie basée sur l’apaisement et le bon voisinage, cependant le différend militaire a continué entre les deux pays du 18 décembre 2005 date de la première attaque de mercenaires contre la ville frontalière tchadienne d’Adré jusqu’en février 2010. Pendant cinq années, plusieurs initiatives de paix entre les deux pays n’ont pas réussi à ramener les deux chefs d’état à des bons sentiments. Parmi ces initiatives, celles de la Libye, de Qatar et de l’Arabie Saoudite pour n’en citer que celles ci.



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