Le cas du président burkinabé est un exemple patent de ces dictateurs qui détruisent leur pays. Un soulèvement populaire l'a contraint à démissionner et prendre la fuite pour sauver sa peau. Ceci peut-il servir d'avertissement aux autres dictateurs ?
En Afrique, il n'y a pas de séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciair...e). Le pouvoir d'Etat est concentré entre les mains d'une seule personne. L'homme fort du pays comme certains le qualifient par ironie règne en maître absolu et n'hésite pas à modifier la constitution dont il est censé être le garant. Le peuple de Djibouti pourrait suivre l'exemple du peuple burkinabé et prendre son destin en main.
L'actuel Président de Djibouti prend le pouvoir en 1999. Avant d'être Président, il occupait le poste de chef de cabinet sous son prédécesseur. Au cours de son long règne, il instaure un système basé sur le népotisme, le clanisme et la corruption. En clair, un système enrichissant la caste dirigeante mais ne permettant pas le développement économique du pays.
Pour mieux maîtriser le pays et la population, il supprime dans les faits et ou dans le texte la liberté d'expression, la liberté syndicale et la liberté d’association. Le pays se réduit à une seule télévision contrôlée par l'Etat et à un seul journal gouvernemental. Il appauvrit les gens pour mieux les asservir. Au fil du temps, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les événements de 11 septembre apportent une bouffée d'oxygène au budget national. Les bases militaires étrangères installées sur notre sol dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime et l'islam radical s'acquittent chacune d'une redevance de 30 millions de dollars par an. Une manne importante qui pourrait permettre de rassembler le peuple et jeter les bases d'une économie florissante.
Au lieu de remettre le pays sur de bons rails, le Président perpétue la corruption et détruit l'administration censée servir le peuple. La crise née des élections législatives de 2013 perdure et reste jusqu'ici sans issue. Le régime refuse le dialogue républicain et s'enferme dans un mutisme sans précédent. La communauté internationale soucieuse de l'avenir de notre pays appelle de ses vœux la reprise du dialogue et un apaisement politique nécessaire à tout développement économique. Le dictateur le moins éclairé de l'Afrique fait la sourde oreille à ces appels incessants émanant de toutes parts Sa logique, comme celle de tous les dictateurs aveuglés par le pouvoir, est : « Après moi le déluge »
Le peuple Djiboutien a fait montre d'une patience exceptionnelle. Il a subit 37 ans de règne sans partage mais la patience a des limites. L'opposition réunie sous la bannière de l'USN multiplie les tournées d'informations dans les quartiers populaires. Elle sensibilise la masse sur la situation réelle du blocage du dialogue politique entre le régime et l'opposition et l'exhorte à l'union et à la discipline pour éviter de précipiter le pays dans le Chaos. Mais combien de temps cela peut-il durer ?
Le pays va mal. Il faut absolument le sauver du naufrage à l'instar du peuple Burkinabé. La situation actuelle devient imprévisible. Le peuple peut à tout moment se soulever…
A cet instant-là, les Djiboutiens, fiers d'avoir retrouvé leur liberté violée, doivent se rassembler autour d'un idéal visant à rebâtir les fondamentaux de l'Etat et repartir sur des bases saines.
EDITORIAL
La république de Djibouti, connaîtra-t-elle le même sort que le Burkina Faso ?Alwihda Info | Par MANSOULE ALI GAB - 9 Décembre 2014
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