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AFRIQUE

Le CODE interpelle Paul BIya sur les arrestations extrajudiciaires et les allégations de l’exécution extrajudiciaire au Cameroun


Alwihda Info | Par Cellule de Communication du CODE - 29 Septembre 2014


Après avoir interpellé le président Blaise Compaoré du Burkina sur le sort reservé au Capitaine Guerandi,refugié au Burkina depuis 30 ans et porté depuis lors disparu, le Collectif des organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la diaspora, s'est adressé également à la commission européenne sur le même sujet. dans cette autre nouvelle correspondance, le CODE interpelle Paul BIya sur les arrestations extrajudiciaires et les allégations de l’exécution extrajudiciaire au Cameroun. Lisez


Les membres du CODE sont unanimes que si M. Guerandi Mbara est détenu quelque part au Cameroun, qu’il puisse être confié à la justice pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

Après avoir interpellé le président Blaise Compaoré du Burkina sur le sort reservé au Capitaine Guerandi,refugié au Burkina depuis 30 ans et porté depuis lors disparu, le Collectif des organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la diaspora, s'est adressé également à la commission européenne sur le même sujet. dans cette autre nouvelle correspondance, le CODE interpelle Paul BIya sur les arrestations extrajudiciaires et les allégations de l’exécution extrajudiciaire au Cameroun. Lisez

A Monsieur Paul Biya, Président de la République du Cameroun

S/C Ambassade du Cameroun auprès de l'Union Européenne
131, Avenue Brugmann, 1190, Belgique


Nos réfs : 25/CODE-Cameroun18/09-14-CC

Objet : Informations et inquiétudes

Bruxelles le 25 septembre 2014

Excellence,

Nous, membres du Collectif Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora, avons l’honneur de venir auprès de votre Excellence exprimer notre inquiétude concernant la situation sociopolitique précaire du Cameroun avec des enlèvements et des arrestations arbitraires diverses

Arrestation de Maître Abdoulaye Harissou, notaire Camerounais, Secrétaire général de l’ANF (Association du Notariat Francophone)

Selon les informations en provenance des médias camerounais, Me Abdoulaye HARISSOU, notaire à Maroua (CAMEROUN) et Secrétaire général de l’Association du Notariat francophone a été arrêté le 27 août dernier par les éléments de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) et conduit par avion militaire à Yaoundé, où il est depuis lors gardé au secret.

A ce jour, aucune autorité gouvernementale ou judiciaire n'a pu dire au peuple camerounais de quoi est accusé Maître Abdoulaye Harissou

Avant Me Harissou Abdoulaye, Aboubakar Sidiki, le président du Mouvement patriote du salut camerounais (Mpsc), a été aussi arrêté à Douala, le 9 août 2014 par les mêmes éléments de la DGRE venant toujours de Yaoundé. Jusqu'à ce jour, il est gardé au secret.

Ces arrestations contribuent au maintien de la peur au sein des populations et contribuent à discréditer les services de l’Etat camerounais. Dans le cadre du respect des lois du Cameroun en matière de libertés individuelles , quelque soient les faits pour lesquels ils ont été interpellés leurs droits doivent être respectées.

Le cas de Célestin Yandal

Le 23 novembre 2013, M. Célestin Yandal a été placé en détention dans les locaux de la gendarmerie de Ngaoundéré, où il croyait se rendre pour une rencontre privée avec l’un de ses proches qui travaille à la gendarmerie, sur les conseils d’un gendarme en civil rencontré quelques heures plus tôt. M. Yandal rentrait d’un déplacement à Douala où il s’était entretenu le 19 novembre avec des membres du Réseau de défenseurs des droits humains de l’Afrique centrale (REDHAC) à propos de violations subies par plusieurs jeunes de Touboro de la part du Lamido (chef traditionnel) de Rey Bouba, second vice-président du Sénat camerounais. Ce dernier avait en effet ordonné aux autorités locales, et notamment au procureur de la République de Tcholliré, l’arrestation de quatorze jeunes de cette localité pour troubles à l’ordre public à Touboro lors d’altercations avec les hommes de mains du Lamido qui étaient venus racketter les populations de cette localité.

Détenu à la gendarmerie de Ngaoundéré du 23 novembre au 5 décembre 2013, il a été transféré dans la nuit du 5 décembre à 2 heures du matin de Ngaoundéré à Tcholliré, sans motifs précis, afin de comparaître devant le procureur de Tcholliré, qui lui a dans un premier temps signifié sa libération, avant de le ré-arrêter à la sortie du tribunal, l’informant de son mandat de dépôt à la prison de Tcholliré pour cinq chefs d’accusation : trois relevant du procureur, pour « destruction des effigies du Chef de l’Etat pendant les élections législatives et municipales du 30 septembre 2013 », « destruction de la barrière du Lamido de Rey-Bouba », « menaces simples et violation du domicile d’un chef Djavor (un village) » ; et deux relevant du juge d’instruction, pour « tentative d’assassinat d’un certain Abdou, l’un des hommes de main’’ du Lamido », et « vol aggravé chez un Dogari (soldat du Lamido), qui déclare que M. Yandal et ses collègues l’auraient agressé et lui auraient dérobé 92 000 FCFA » (soit 140 euros).

Suite à sa comparution devant le procureur de Tcholliré, M. Yandal a été transféré le 5 décembre 2013 à la prison centrale de Garoua, officiellement pour assurer « sa sécurité ». Il a ensuite comparu pour la première fois le 16 janvier 2014 devant la Cour d’appel du Nord, lors de laquelle son avocat a requis sa liberté provisoire en présentant toutes les garanties exigées par la loi. La Cour a cependant rejeté cette demande de liberté, et renvoyé l’audience au 20 mars 2014, au motif que le « procureur de Tcholliré n’avait pas envoyé ses conclusions ».

Le 26 février, dans le cadre d’une commission rogatoire mise en place par le parquet, M. Yandal a été entendu par le juge d’instruction, qui lui a signifié sa prochaine comparution devant le procureur de Tcholliré le 20 mars 2014. Son avocat a immédiatement saisi la Cour suprême pour demander que son client soit jugé à Garoua ou dans toute autre juridiction que celle de Tcholliré, arguant que le procureur de Tcholliré ne pouvait être impartial dans cette affaire, et que son client ne pourrait donc pas bénéficier d’un procès équitable au sein de cette juridiction.

Le CODE s’inquiète de la détention arbitraire de M. Yandal, qui repose sur des accusations fallacieuses ne visant qu’à sanctionner ses activités de défense des droits de l’Homme et exhorte les autorités camerounaises de procéder à sa libération immédiate et inconditionnelle.

L’arrestation arbitraire du Capitaine Guérandi

Dans son édition n°2801 du 14 au 20 septembre 2014, le Journal Jeune Afrique consacre quatre pages aux résultats d’une enquête menée au Cameroun, sous le titre «enquête sur une Affaire d’Etat». Sous la plume de Georges Dougueli, le journal nous apprend que le Capitaine Guerandi Mbara Goulongo a été enlevé le 25 janvier 2013 à Sofia en Bulgarie après qu'on lui ait administré à son insu un puissant sédatif dans l'avion où il se trouvait en compagnie de ses bourreaux. Ces derniers vont le ramener de force au Cameroun, vers Douala notamment, pour le livrer tel un «colis» aux services spéciaux camerounais entre les localités de Puma et d’Édéa. Il aurait été par la suite sommairement exécuté et inhumé clandestinement.

Depuis lors, nul n’a plus eu de nouvelles de Guerandi Mbara. A-t-il été tué sur-le-champ ou a-t-il été jeté dans un des souterrains de la DGRE à Yaoundé ?

Nous, membres et sympathisants du CODE, pensons qu’il est indispensable d’apporter la lumière sur le sort de tout citoyen camerounais victime d’enlèvement et/ou d’exécution extra-judiciaire.

Les membres du CODE sont unanimes que si M. Guerandi Mbara est détenu quelque part au Cameroun, qu’il puisse être confié à la justice pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

Par contre, s'il s'avère qu'il a été exécuté par les autorités de Yaoundé comme l’affirme Jeune Afrique, les responsables de ce crime d’Etat doivent être traduits devant les tribunaux du pays

Nous avons pris l’initiative de cette correspondance afin que nul n'ignore qu'un citoyen camerounais, portant un passeport du HCR : Réfugié n'a plus fait signe de vie depuis bientôt quelques mois.

Dans l’espoir de vous avoir signalé l’urgence de la situation du Capitaine Guerandi Mbara, nous espérons que vous donnerez une suite favorable à notre demande.

En vous remerciant d’avance au nom du vaillant Peuple camerounais, nous vous prions de bien vouloir agréer l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Pour le CODE

Kadji Elie ,Président du CODE
Roufaou OUMAROU, Responsable de la Cellule de Communication

Ampliation :

-Presse nationale et internationale
-Union Africaine
-Commission de l’Union Africaine


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