Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
INTERNATIONAL

Le Tchad, un pays "fragile" révèle le FMI


Alwihda Info | Par Issa Abakar - 28 Avril 2014


Le FMI incite le Tchad à une augmentation sensible des recettes hors pétrole pour compenser l'épuisement prévu des recettes pétrolières. Il reste à espérer que le nouveau gouvernement "de combat" soit en mesure de relever ces défis.


Le siège du FMI. Crédit photo : Sources
Le siège du FMI. Crédit photo : Sources
Le Tchad qui ambitionne de devenir la "vitrine de l'Afrique" est un pays "fragile" révèle le Fonds Monétaire International (FMI) dans son dernier rapport d'une centaine de pages sur le pays de Toumaï.

Si le FMI reconnait que "le Tchad est devenu un repère de stabilité dans une région très instable", l'avenir du pays est incertain si des mesures ne sont pas prises rapidement, en particulier sur le plan économique.

« Le Tchad est un pays fragile dont les institutions et la capacité d’action sont faibles. Ses recettes pétrolières sont appelées à diminuer (à moins que de nouveaux gisements ne soient découverts) et il est vulnérable aux chocs liés aux cours du pétrole et à une dégradation de la sécurité régionale », souligne le rapport.

Le FMI incite le Tchad à une augmentation sensible des recettes hors pétrole pour compenser l'épuisement prévu des recettes pétrolières. Il reste à espérer que le nouveau gouvernement "de combat" soit en mesure de relever ces défis.

Perspectives et risques. Les perspectives économiques sont relativement positives, soutenues par l’anticipation d’une augmentation temporaire de la production de pétrole, avec toutefois un risque élevé de surendettement. Les risques tiennent principalement à la volatilité des recettes budgétaires provenant du pétrole et à la situation difficile sur le plan de la sécurité régionale. Une diminution des prix et de la production de pétrole imposerait un ajustement à la baisse des plans d'investissements publics et réduirait le niveau de devises disponibles. L’instabilité régionale pourrait nécessiter durablement des dépenses de sécurité élevées et risque de mettre à mal la confiance des investisseurs.
 
Recommandations. La politique budgétaire devrait rester ancrée sur une réduction soutenue du déficit primaire hors pétrole, appuyée par des réformes de la gestion des finances publiques (pour améliorer le contrôle budgétaire et la qualité des dépenses) et une augmentation sensible des recettes hors pétrole pour compenser l'épuisement prévu des recettes pétrolières (augmentation rendue possible par une politique fiscale mieux conçue et par l'amélioration des administrations fiscale et douanière). Afin de diversifier l'économie et de la rendre plus compétitive à moyen et long terme, il sera nécessaire de redoubler d'efforts pour améliorer le climat des affaires pour le secteur privé, promouvoir les activités agricoles et développer l'accès aux services de base et aux services financiers.





Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)