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INTERNATIONAL

Les États-Unis impulsent une “réinitialisation humanitaire” au sein des Nations unies


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 30 Décembre 2025


Un protocole d’accord, marquant un tournant majeur dans le financement américain de l’aide humanitaire onusienne, a été signé à Genève par les États-Unis et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).


Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’initiative dite de « Humanitarian Reset », portée par l’administration Trump, visant à rendre l’aide humanitaire plus efficace, plus transparente et moins coûteuse pour le contribuable américain.

Le protocole d’accord établit un nouveau modèle de financement qui remplace les anciens mécanismes fragmentés de subventions par des fonds humanitaires mutualisés, flexibles et centralisés au niveau des pays ou des crises. Ces fonds seront administrés par l’OCHA sur la base d’accords stratégiques nationaux définissant clairement les priorités, les mécanismes de contrôle et l’alignement de l’aide sur les intérêts et les priorités des États-Unis.

Selon le Département d’État américain, ce nouveau paradigme permettra de presque doubler l’impact humanitaire de chaque dollar investi, tout en renforçant les mécanismes de redevabilité et de contrôle. Les engagements financiers pris à cette occasion devraient permettre de fournir une aide vitale à des dizaines de millions de personnes dans le monde en 2026, tout en générant près de 1,9 milliard de dollars d’économies par rapport aux anciens modèles de financement.

Dans le cadre de cet accord, les États-Unis annoncent un engagement initial de 2 milliards de dollars, destiné à financer des actions humanitaires prioritaires dans plusieurs dizaines de pays, notamment dans les domaines de la lutte contre la faim, les maladies et les conséquences des conflits armés.

Tout en rappelant que les États-Unis demeurent le plus important donateur humanitaire de l’histoire et l’un des membres fondateurs des Nations unies, l’administration Trump souligne la nécessité de réformes profondes au sein du système onusien. Washington critique, notamment la prolifération des mandats humanitaires, les lourdeurs bureaucratiques, les chevauchements institutionnels et ce qu’elle qualifie de dérives idéologiques de certaines agences.

Pour le sous-secrétaire général des Nations unies aux affaires humanitaires, Tom Fletcher, cet engagement américain constitue « un acte de leadership et de générosité exceptionnel » qui permettra de sauver des millions de vies à un moment de fortes tensions mondiales.

Il a salué le rôle des États-Unis en tant que « puissance humanitaire majeure ». De son côté, Jeremy Lewin, haut responsable américain chargé de l’aide étrangère et humanitaire, a affirmé que cet accord ouvre « une nouvelle ère de l’action humanitaire onusienne », en garantissant que chaque dollar dépensé serve à la fois les intérêts nationaux américains et un impact humanitaire maximal.

L’ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU, Michael Waltz a, pour sa part, insisté sur la nécessité de « faire plus avec moins », en fournissant une aide ciblée, mesurable et alignée sur la politique étrangère américaine. À terme, le Département d’État prévoit que l’ensemble des financements humanitaires américains transitera par ces nouveaux mécanismes mutualisés, tout en exigeant de l’ONU une rationalisation de ses structures, une réduction des doublons et un recentrage strict sur les missions vitales.

Les agences incapables de s’adapter à ces exigences pourraient être amenées à se restructurer profondément, voire à disparaître.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)