Un enseignant avait prêté sa moto à un jeune homme pour une course, mais l'engin n'a jamais été restitué. Après trois jours de recherches, l'emprunteur a été retrouvé. Questionné par le propriétaire sur l'emplacement de l'engin, il a simplement répondu que la moto était perdue, sans fournir d'explication détaillée sur sa disparition. L'emprunteur aurait d'ailleurs vendu l'engin.
Le propriétaire a alors exigé le remboursement de son bien. Malgré ses démarches initiales pour un règlement à l'amiable, l'emprunteur n'a manifesté aucune volonté de coopérer. Face à ce refus, une convocation a été émise à son encontre, ce qui a déclenché l'escalade des tensions.
La situation a brusquement dégénéré en une bagarre rangée impliquant les deux familles. La famille de l'emprunteur (désormais l'accusé) a vandalisé les biens du couple plaignant, saccageant sacs et ustensiles, entraînant la disparition de sommes d'argent, selon les victimes.
L'épouse du plaignant a échappé de peu à une tentative de lynchage grâce à une voisine qui l'a cachée. Malgré cette cachette, une sœur de l'accusé aurait brisé la fenêtre pour tenter de s'en prendre à elle. La dame a finalement été exfiltrée discrètement pour être mise à l'abri.
Lors de l'audience tenue ce 20 novembre 2025 au TGI de N'Djamena, le plaignant (propriétaire de la moto) a évoqué un élément crucial : la moto lui permettait également de joindre les deux bouts. Étant chômeur, il ne dispose d'aucune autre possibilité ; il réclame par conséquent sa moto.
L'accusé a souligné qu'une nouvelle moto avait été remise au plaignant en guise de remboursement, mais que ce dernier l'aurait refusée au motif qu'elle ne possédait pas de papiers légaux.
Le plaignant a également déclaré que son épouse et lui recevaient des menaces de mort par téléphone de la part de la famille de l'accusé. Ces derniers auraient promis que tant que le couple resterait à N'Djamena, il ferait l'objet d'agressions. Ils auraient également fait état de "frères généraux" pour intimider la partie civile et exiger la libération de l'accusé.
Le couple plaignant a exprimé son sentiment d'insécurité face à ces intimidations répétées. La défense des accusés a tenté de plaider pour la libération de la dame en évoquant qu'elle est une mère allaitante, mais la justice a rejeté la demande. Les deux accusés sont maintenus à la maison d'arrêt de Klessoum, en attendant le jugement.
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N'Djamena : L'affaire d'une moto prêtée dégénère en violences et menaces de mort







