Une combinaison de facteurs stratégiques, diplomatiques et de positionnement international pourraient expliquer la défaite du candidat de la République du Congo, Firmin Édouard Matoko face à l'Égyptien Khaled El-Enany, en dépit du solide profil de Matoko, un cadre expérimenté qui a connait bien la maison Unesco.
Les facteurs clés de la défaite du Congo.
Il faut dire que le candidat le congolais Firmin Édouard Matoko était entré en compagne assez tardivement, environ six mois avant le vote. Il n’a donc pas eu le temps nécessaire pour convaincre, contrairement au candidat favori, l’égyptien, Khaled El-Enany qui était en campagne depuis deux ans.
C’est ainsi qu’il a obtenu le soutien public de la France, la Ligue des pays arabes, de l’Union africaine, ainsi que d’autre pays comme le Brésil, l’Allemagne ou la Turquie. Ces soutiens internationaux majeurs ont assuré à l’égyptien, un bloc de votes qui devenait difficile à contrer au sein du Conseil exécutif.
Le choix de la France, pays hôte de l'UNESCO en défaveur du candidat congolais sonnait déjà comme un désaveu de cette ancienne puissance coloniale pour le Congo. Cette position avait, d'ailleurs, suscité des « vifs regrets » du Congo dont le porte-parole, Thierry Moungalla avait au cours d’une conférence de presse reproché à la France son choix de soutenir le candidat égyptien plutôt que le candidat francophone. D’autres pays de l'Union européenne (UE) ont sans doute suivi la position officielle de la France contre le congolais Firmin Edouard Matoko .
Dès lors que la France a délaissé le Congo, ancienne capitale de la France libre, on ne pourrait s’étonner du choix de la Ligue des pays arabes dont l'Égypte fait partie en faveur du candidat égyptien. Le groupe électoral arabe y compris les pays du Golfe a constitué un bloc de votes importants pour M. Khaled El-Enany.
Firmin Edouard Matoko pouvait compter sur les pays africains, au regard de l’activisme diplomatique du Congo sur le continent, en dépit du soutien officiel de cette institution continental à l’égyptien. De plus, la République du Congo a sillonné presque tous les pays africains qui avaient affirmé voter, le moment venu, pour son candidat. Mais, l'Égyptien a conservé le soutien institutionnel de l'UA, renforçant ainsi le poids de son candidat.
Le contexte des blocs électoraux
Le vote au Conseil exécutif de l'UNESCO repose sur une répartition complexe en groupes électoraux. L'Égypte, par exemple, appartient à un groupe arabe très soudé et influent. Ainsi, en dépit du fait que la République du Congo ait bénéficié du soutien de son groupe africain, la capacité de l'Égypte à rassembler à la fois le groupe arabe et une partie significative du soutien africain et européen a créé une coalition de vote plus large et plus solide.
Le profil perçu des candidats
Monsieur Matoko, en tant que Sous-directeur général du Département Afrique de l'UNESCO avait une expérience qui faisait de lui un connaisseur des arcanes de l'organisation. « Je suis l'UNESCO », selon ses propres mots.
Cependant, le profil d'El-Enany, plus politique et le fait qu’il soit porté par de grands États a semblé plus rassurant, en termes d'enjeux géostratégiques pour les grandes capitales.
Les facteurs clés de la défaite du Congo.
Il faut dire que le candidat le congolais Firmin Édouard Matoko était entré en compagne assez tardivement, environ six mois avant le vote. Il n’a donc pas eu le temps nécessaire pour convaincre, contrairement au candidat favori, l’égyptien, Khaled El-Enany qui était en campagne depuis deux ans.
C’est ainsi qu’il a obtenu le soutien public de la France, la Ligue des pays arabes, de l’Union africaine, ainsi que d’autre pays comme le Brésil, l’Allemagne ou la Turquie. Ces soutiens internationaux majeurs ont assuré à l’égyptien, un bloc de votes qui devenait difficile à contrer au sein du Conseil exécutif.
Le choix de la France, pays hôte de l'UNESCO en défaveur du candidat congolais sonnait déjà comme un désaveu de cette ancienne puissance coloniale pour le Congo. Cette position avait, d'ailleurs, suscité des « vifs regrets » du Congo dont le porte-parole, Thierry Moungalla avait au cours d’une conférence de presse reproché à la France son choix de soutenir le candidat égyptien plutôt que le candidat francophone. D’autres pays de l'Union européenne (UE) ont sans doute suivi la position officielle de la France contre le congolais Firmin Edouard Matoko .
Dès lors que la France a délaissé le Congo, ancienne capitale de la France libre, on ne pourrait s’étonner du choix de la Ligue des pays arabes dont l'Égypte fait partie en faveur du candidat égyptien. Le groupe électoral arabe y compris les pays du Golfe a constitué un bloc de votes importants pour M. Khaled El-Enany.
Firmin Edouard Matoko pouvait compter sur les pays africains, au regard de l’activisme diplomatique du Congo sur le continent, en dépit du soutien officiel de cette institution continental à l’égyptien. De plus, la République du Congo a sillonné presque tous les pays africains qui avaient affirmé voter, le moment venu, pour son candidat. Mais, l'Égyptien a conservé le soutien institutionnel de l'UA, renforçant ainsi le poids de son candidat.
Le contexte des blocs électoraux
Le vote au Conseil exécutif de l'UNESCO repose sur une répartition complexe en groupes électoraux. L'Égypte, par exemple, appartient à un groupe arabe très soudé et influent. Ainsi, en dépit du fait que la République du Congo ait bénéficié du soutien de son groupe africain, la capacité de l'Égypte à rassembler à la fois le groupe arabe et une partie significative du soutien africain et européen a créé une coalition de vote plus large et plus solide.
Le profil perçu des candidats
Monsieur Matoko, en tant que Sous-directeur général du Département Afrique de l'UNESCO avait une expérience qui faisait de lui un connaisseur des arcanes de l'organisation. « Je suis l'UNESCO », selon ses propres mots.
Cependant, le profil d'El-Enany, plus politique et le fait qu’il soit porté par de grands États a semblé plus rassurant, en termes d'enjeux géostratégiques pour les grandes capitales.