Nigeria: Boko Haram continue les enlèvements des femmes

Le responsable d'un village de l'État de Borno, au Nigeria, affirme que 17 personnes ont été tuées et qu'une trentaine d'adolescents ont été enlevés lors d'attaques islamistes perpétrées ces derniers jours par des membres du groupe Boko Haram.

Au moins 17 personnes sont mortes, jeudi 23 octobre, dans une série d’attaques dans l’État de Borno attribuées au groupe Boko Haram, a déclaré dimanche le chef du gouvernement local de Mafa, qui affirme également qu’une trentaine d’adolescents ont aussi été enlevés.

"Des insurgés (...) ont enlevé des jeunes, garçons et filles, dans notre région. Ils ont pris tous les garçons de 13 ans et plus (...) et toutes les filles de 11 ans et plus. Selon nos informations, 30 jeunes ont été enlevés ces deux derniers jours", a déclaré Alhaji Shettima Maina, le responsable du village de Mafa, à des journalistes. Ce dernier a par ailleurs affirmé que les 17 personnes qui ont péri se trouvaient dans le village voisin de Ndongo.

Selon Alhaji Shettima Maina, Mafa et ses alentours sont la cible d'attaques islamistes quotidiennes, ce qui a poussé de nombreux habitants à fuir en direction de Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, à une cinquantaine de kilomètres de là, "de peur d'être tués ou de perdre leurs enfants".

Environ 60 femmes et jeunes filles enlevées la semaine dernière

Le chef du gouvernement local de Mafa a dit avoir sollicité en vain l'aide du gouvernement fédéral nigérian.

Déjà, la semaine dernière, environ 60 femmes et jeunes filles avaient été enlevées à Wagga et Gwarta, deux villes de l'État de Borno proches de Chibok, d'où plus de 200 lycéennes ont été kidnappées en avril dernier par le groupe islamiste armé Boko Haram.

L'armée et la présidence nigérianes ont pourtant annoncé à la mi-octobre avoir conclu un accord de cessez-le-feu avec le groupe islamiste armé Boko Haram. Mais les violences se sont poursuivies sur le terrain.

La vérification des attaques dans le nord-est du Nigeria est extrêmement complexe. En raison de l'état d'urgence instauré dans cette partie du pays, les liaisons téléphoniques sont difficiles et les déplacements presque impossibles. De plus, la police et l'armée nigériane ont quasiment cessé toute communication au sujet de ces violences.

Avec AFP et Reuters