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INTERVIEW

Saleh Kebzabo : "Je suis convaincu qu'il sera battu"


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 7 Mars 2011



Saleh Kebzabo et un journaliste de Alwihda. Photo Alwihda.
Saleh Kebzabo et un journaliste de Alwihda. Photo Alwihda.

Ferdinand Djasrabe et Dounia Tao

Le Fauteuil présidentiel se dispute le 03 avril prochain. Saleh kebzabo fait figure des candidats les plus attendus de ce rendez-vous inédit. Malgré ses deux passages à vide, l’homme vient d’être investi pour la troisième fois par son parti (UNDR) pour la même cause. Doté d’un franc-parler et d’une sagesse notoire, il a bien voulu accepter la visite du journal Alwihda chez lui.

 

Voici son exclusivité accordée à Alwihda Actualité



Êtes-vous fier de votre énième investiture aux présidentielles du 03 avril 2011 et quelle seraient vos nouvelles stratégies de bataille ?

 

Saleh kebzabo : Je n’ai pas de fierté particulière à exprimer, mais c’est plutôt un sentiment de reconnaissance vis-à-vis de mes camarades qui m’ont fait confiance. Je voudrais juste préciser que contrairement à ce qui se passe dans ces  genres de situation, j’ai choisi moi-même l’investiture du parti, parce qu’une candidature c’est d’abord une affaire personnelle surtout pour l’élection présidentielle.

 

Je me suis présenté au congrès après une analyse mure et approfondie de la situation, après avoir entendu des appels qui me sont venus de partout dans le Tchad, après aussi une analyse de la situation du pays dont il résulte que le Mps est en perte de vitesse et que le Président Deby est usé de 20ans de pouvoir, je suis convaincu que je suis porteur d’un projet et ma candidature est une chance pour le peuple tchadien.

 

Êtes-vous sûr de la victoire ?

 

S.k : Ce qui est certain, c’est que le Président Deby n’a plus rien à proposer. Ce qu’il n’a pas fait pendant 20 ans ce n’est pas aujourd’hui qu’il pourra le faire. Et ce n’est pas ce vernis qu’il a enduit à Ndjamena ou ailleurs depuis ces  deux dernières années qui changera quoi que ce soit la situation. Et, je crois qu’il sera battu. Je suis convaincu qu’il sera battu et si je n’avais pas la conviction qu’il sera battu ou je vais gagner, je n’irais pas à une course à l’avance perdue.

 

En cas d’échec? et si le cas ivoirien se dessine au Tchad ?

 

S.K : N’anticipons pas. N’anticipons pas, je crois que le Président Déby est un démocrate et chacun des candidats qui se présentent est un démocrate. Cela veut dire que si je suis perdant face à lui ou à un autre et que l’élection a été régulière, je saluerai la victoire de mon adversaire. Et inversement, si c’est moi qui ai gagné, j’attends de Déby ou des autres un appel reconnaissant leur défaite.

 

Confirmez-vous les rumeurs selon lesquelles le vice-président Tapona célestin est investi et non vous par le parti ?

 

S.K : vraiment, nous sommes dans un parti politique avec une certaine discipline, et là il ne faut pas chercher à provoquer un problème interne à un parti qui n’en a pas. Je vous en prie, à notre niveau, le problème ne s’est jamais posé.

 

L’alternance au sein des partis politique n’existe pas au Tchad, qu’en dites-vous ?

 

 S.K : c’est effectivement l’un des problèmes qui se pose dans nos formations politiques. On ne peut pas exiger l’alternance au sommet de l’Etat et que dans nos partis politiques, il n y a pas d’alternance. Ça, je l’ai effectivement dit. J’ai demandé donc à mes camarades de se préparer à assurer la succession, mais cela a évidemment donné lieu à des propos divers. Ce qui est certain, c’est qu’il y a une limite dans la comparaison entre un Etat et un parti politique. Et, je comprends parfaitement que la longévité à la tête des partis politiques ce soit long, il appartient à chaque parti politique de voir jusqu’où la longévité peut être productive ou contreproductive.

 

Il y a quelques jours, lors du congrès d’investiture de votre parti, vous avez déclaré la guerre contre la main mise sur les médias publics. Contre qui déclarez-vous la guerre et comment entendez-vous la mener ?

 

S.K : mais, c’est une guerre que je mène depuis des années et qui doit maintenant prendre une forme décisive avec cette élection que nous préparons. J’estime qu’il n’est pas normal que les médias publics radio et télévision soient accaparés par un seul parti politique ou par une seule personne. Ce sont des médias publics par excellence, financés par l’Etat dont par nos fonds, nous, contribuables. Il n’est pas normal qu’un groupe d’individus s’en accapare.

 

Ce n’est pas du tout normal, le HCC est là et doit veiller à ce que ces médias jouent normalement leur rôle. Que l’information soit exploitée de façon équitable et que la télé ne soit pas un instrument de propagande permanente d’où on ne voit que le président et son épouse à longueur d’antenne. Cadeaux du Président par-ci, cadeaux de la Présidente par là comme si c’étaient des gens issus des familles immensément riches.

 

Il faut arrêter, nous ne sommes pas dans un parti Etat ni sous une dictature démocratique, il y a des limites qu’on ne peut franchir. Il faut que les médias publics soient professionnels. C’est une exigence et à l’occasion de cette élection, cette élection sera encore très forte. Je voudrais dire au passage que le HCC a fait un effort lors des législatives pour une répartition d’antenne avec une surveillance qui a été correcte. Quand un travail est fait il faut le reconnaître.

 

Pour quelle raison la CPDC n’arrive-t-elle pas à présenter une candidature unique que d’aller en dispersé ?

  

    S.K : cette question n’est pas à l’ordre du jour de nos discussions. Je ne sais pas pourquoi on nous accuse des faiblesses qui ne sont pas des nôtres. Personnellement, je suis contre une candidature unique, c’est une question de tactiques électorales.

 

 Quel regard portez-vous sur l’accord du 13 Août 2007 

 

S.K  : cet accord politique nous a amené des avancées notables, sur le plan politique ainsi que démocratique. Nous avons obtenu une Ceni paritaire, indépendante, nous avons obtenu un bulletin unique, une urne transparente etc. Et ça c’est important. Pour les présidentielles qui arrivent il faut que cet accord soit scrupuleusement respectés.

 

 Que répondez-vous à ceux qui pensent que l’Undr est un parti des Moundang?

 

S.K : ils n’ont qu’à aller à Abéché si nous sommes un parti des Moundang et un peu partout vers l’EST où on a obtenu déjà quelques sièges à l’issue des élections législatives.

 

votre souhait final ?

 

S.K : mon souhait final est que chacun de nous porte un boubou transparent de démocratie. C’est vraiment mon souhait, parce que, c’est la seule solution pour notre pays. Il faut  qu’il ait une gestion transparente à tous les niveaux, qu’il ait une bonne gouvernance dans notre pays. J’espère fermement que nous allons enfin accepter que ce soit par la démocratie seulement que nos problèmes seront gérés.

 




1.Posté par ahmadaî le 12/03/2011 23:27 (depuis mobile) | Alerter
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j s8 heureux et satisfait de tous ce que kebzabo a dit,alors cet election l'opposition va le remporté,et j s8 d'abeché on ne reste pas les bras croise on a discute ts les jeunes nous sommd entendu pour mettre fin o rigime d deby et ses miserables villageois qui sont les itno, alors on a beaucoup parler d'eux ca suffit on en a mare, on a besoin du changement par tous moyen,et on a besoin de l'aide des autres villes du pays(sud,extrem nord,et otre. Merci. Sachez que nous allons reussir incha-Allah.

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