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INTERNATIONAL

Soudan et Soudan du Sud : les États-Unis dénoncent les violences et appellent à une trêve humanitaire


Alwihda Info | Par Alwihda - 23 Décembre 2025


Lors d’une séance d’information du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée au Soudan et au Soudan du Sud, tenue le 22 décembre 2025 à New York, l’ambassadeur Jeffrey Bartos, représentant des États-Unis pour la gestion et la réforme à l’ONU, a livré une déclaration ferme condamnant l’escalade des violences au Soudan.


L’ambassadeur Jeffrey Bartos, représentant des États-Unis pour la gestion et la réforme à l’ONU. © DR
L’ambassadeur Jeffrey Bartos, représentant des États-Unis pour la gestion et la réforme à l’ONU. © DR
Au nom de la Mission des États-Unis auprès des Nations unies, Jeffrey Bartos a dénoncé « avec la plus grande fermeté » la poursuite des violences à travers le pays, en particulier à El Fasher, au Darfour et dans la région du Kordofan. Il a également condamné l’attaque du 13 décembre contre des casques bleus de l’ONU à Kadugli, dans le Kordofan du Sud, exprimant les condoléances des États-Unis aux familles des soldats de la paix tués ainsi qu’au gouvernement du Bangladesh.

L’ambassadeur américain a affirmé que les États-Unis condamnent sans équivoque les atrocités commises à la fois par les Forces armées soudanaises (SAF) et par les Forces de soutien rapide (RSF). Il a notamment cité les exactions attribuées aux RSF à El Fasher, ainsi que des informations faisant état de ciblages ethniques de civils imputés aux forces armées soudanaises à Wad Madani.

Jeffrey Bartos a également dénoncé l’utilisation d’armes chimiques par les Forces armées soudanaises, qualifiée de violation grave de la Convention sur les armes chimiques. « Le Soudan doit rendre des comptes. La responsabilité n’est pas une option ; elle constitue le fondement même de la crédibilité de la Convention », a-t-il insisté.

S’adressant directement aux belligérants, le diplomate américain a déclaré que la responsabilité de mettre fin à ce conflit « horrifiant » incombe pleinement aux Forces armées soudanaises et aux Forces de soutien rapide. Il a rappelé que, sous l’impulsion du président Donald Trump, le secrétaire d’État Marco Rubio et le conseiller principal Massad Boulos ont proposé une trêve humanitaire comme voie de sortie de crise.

Les États-Unis ont exhorté les deux parties à accepter ce plan immédiatement et sans conditions, tout en appelant au respect strict des engagements humanitaires, notamment la protection des civils et l’accès humanitaire sûr, complet et sans entrave à travers le pays.

Jeffrey Bartos a également insisté sur la nécessité de prolonger l’ouverture du poste-frontière d’Adré avec le Tchad au-delà du 31 décembre, soulignant qu’aucune condition politique ne devait entraver l’acheminement de l’aide humanitaire.

Selon les États-Unis, la poursuite du conflit, la chute d’El Fasher, l’intensification des combats au Kordofan et les années de guerre à Khartoum n’auraient pas été possibles sans des soutiens financiers et militaires extérieurs aux parties en conflit. L’ambassadeur a rappelé que la fourniture d’armes aux belligérants prolonge la guerre et constitue, dans le cas du Darfour, une violation de l’embargo sur les armes des Nations unies en l’absence d’autorisation du comité compétent.

Jeffrey Bartos a encouragé le Comité des sanctions 1591 du Conseil de sécurité à utiliser pleinement les outils à sa disposition, y compris les sanctions, afin de tenir pour responsables les auteurs de violations du droit international humanitaire, des droits humains et des atrocités commises au Darfour.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)