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ANALYSE

Tchad: Déby face aux quatre défis


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 29 Janvier 2011


1/ Consultations électorales en cours,

2/ La cherté de la vie,

3/ La réconciliation nationale,

4/ Le procès de l’ancien dictateur Hissein Habré.


Tchad: Déby face aux quatre défis

Le président de la République Idriss Déby Itno veut gagner la confiance de ses compatriotes. Des Tchadiens qui commencent à se nourrir d'espoir que leur dirigeant, a finalement entendu leurs cris de tristesse, de misère, d'insécurité, etc.

                   Par Djas Le Saïnro

 

Environ 21 ans que Déby règne au pouvoir après avoir renversé  l'ex-président sanguinaire, le dictateur, Hisseine Habré en exil au Sénégal dont son procès tarde à voir le jour.

Se rendant compte de la complexité de la situation du pays, le dirigeant tchadien semble désormais être à l'écoute de ses concitoyens. Il multiplie ces dernières années,  des paroles et d'actions de bonne foi donnant plutôt aux populations le rêve d'une vie meilleure à partir de l'An Un de la Renaissance tchadienne. Faire table-rase du passé tumultueux dont nous sommes tous responsables est la pensée  du n°1 Tchadien.

 

Mais, Deby affronte quatre principaux défis en ce début de l'an un de la renaissance tchadienne. Il s'agit de :

 

1/ Consultations électorales en cours,

2/ La cherté de la vie,

3/ La réconciliation nationale,

4/ Le procès de l’ancien dictateur Hissein Habré.

 

Premier Défi : Les consultations électorales

 

Tout d'abord, le premier défi concernant les consultations électorales, l'enjeu est de taille. Le chef de l'Etat veut surtout s'assurer d'une majorité écrasante à l'Assemblée nationale après le 13 février prochain. Avant de voir le reste. On peut remarquer simplement par rapport aux changements intervenus ces derniers temps à la tête du parti MPS. Le père fondateur apporte son soutien ferme au MPS par des moyens conséquents pour la victoire de ses candidats députés. La balle est dans le camp des candidats du MPS appelés à faire de leur mieux pour relever ce défi. Mais attention ! Le père fondateur du MPS veut voir un autre visage des élus du peuple, crédibles et capables de s’investir dans le processus du développement rural et non des griots ou marionnettes comme dans le passé. Certes, nous ne sommes pas dans la logique du Niger, où on a voulu exiger à un député d’avoir au moins le baccalauréat. Fini le temps où un député tchadien en 1965, après plusieurs débats sur le budget, a prit la parole pour proposer « l’arrestation ou la condamnation à mort du budget ». Tel n’est pas le cas aujourd’hui. Nous ne sommes pas dans la logique d’un parti unique et le vent de la démocratisation a permis aux intellectuels des différentes couches sociales de s’imposer sur la scène politique. C’est pour dire que le parti de Bamina est affronté dans cette bataille électorale législative par plusieurs dizaines d'autres partis et regroupements des partis politiques. Le score final promet d'être serré et de toutes les façons, les choses ne seront pas aussi faciles pour le MPS.

 

Le 2ème Défi est la cherté de la vie

Le défi n°2 dans le viseur de Déby se situe au niveau de la cherté de la vie. A ce niveau, malgré la décision louable du président visant à réduire les prix des aliments de base, l'on est loin de voir l'effectivité de l'application de celle-ci. Sur le terrain, les commerçants jouent au chat et à la souris et font semblant de respecter les prix fixés quand une mission de contrôle passe. Et quand le chat est parti, les souris font à leur tête. Faire manger les Tchadiens 3 fois par jour n'est pas pour demain par rapport au constat sur le terrain. Sinon, il faudrait bien renforcer davantage ces mesures en créant par exemple une brigade mixte de contrôle des prix dans tout le pays. Aussi l'État pourrait-il disposer de stocks de denrées de première nécessité et les vendre à bas prix pour réduire l'action malhonnête de ces commerçants véreux.

 

 

Le troisième défi est la réconciliation nationale :

 

La réconciliation est une bonne politique qu'attendent depuis des décennies les populations tchadiennes déchirées par des multiples conflits nés dans le pays. Il a fallu 50 années après   l'indépendance pour l’insérer au centre d'un programme politique.  IDI prône donc une réconciliation nationale pour un Tchad meilleur. « L'année 2011 qui commence sera l'année des espoirs et l'an Un de la Renaissance tchadienne et d'un  Tchad émergent que nous construisons ensemble », a-t-il  déclaré. Un discours historique pour bon nombre d'observateurs.

 

Cependant, il reste à savoir si le n°1 va changer des bourreaux qui l'entourent et qui l'empêchent de voir la réalité aujourd'hui.

Pour relever ce défi, le président doit mettre tout en œuvre pour l'instauration d'un dialogue continu, d'une commission vérité et réconciliation, d'une dynamique école de citoyenneté, d'une gestion équitable des richesses du pays à l'exemple des autres pays africains tel que l'Afrique du sud. Il doit s'investir dans la lutte sans réserve contre les maux qui gangrènent le pays: l'impunité, la corruption, le détournement, l'intolérance, l'insécurité, le régionalisme, le népotisme, le favoritisme etc. Du pain sur la planche, n'est-ce pas?

 

 

Le quatrième défi est l’affaire Hissène Habré :

 

L'autre défi majeur qui attend le Chef de l'État, c'est bien l'affaire Hisseine Habré. Invité de la chaine internationale  TV5 dimanche dernier, IDI veut voir l’ancien dictateur jugé au Tchad avant que les victimes ne finissent de mourir. Ce souhait est intéressant mais peu difficile à réaliser car il faut convaincre et la communauté internationale et l’Union africaine. Juger l’ancien dictateur dans son propre pays, serait bien un suicide national mais un suicide positif. Puisque beaucoup de gens qui ont servi le régime HH à travers la DDS continuent de manipuler les opinions et la vigilance des Tchadiens. La justice tchadienne aura-t-elle une totale indépendance de faire aboutir ce procès équitable et juste au pays de Toumai? En tout cas, le pessimisme est bien permis.

 

En définitive IDI a intérêt à lancer une guerre contre ses conseillers trompeurs et les esprits malins de son régime. Il doit tout faire pour appliquer à la lettre son programme politique pourtant riche et constructif pour réparer bien ce pays de Toumai.

 

Alwihda actualités du 27 janvier 2011




1.Posté par tchadien le 02/02/2011 17:09 | Alerter
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vous avez su que deby a 4 defis ,mais vous ne les savez pas quelles sont ces defis.
1)LA SANTE DU PRESIDENT,tout le monde sait que le president souffre trop ce dernier temps
2)UNE REVOLTE GENERALE EST DEJA EN COUR.
3)CHOMAGE,L'INJUSTE,LE CLANISME SONT EN BONNE MARCHE
4)ET ENFIN,LA NOUVELLE POLITIQUE AMERICAINE,DE BALAYER LES DICTATEURS SUR LE CONTINENT.SARKO EST AMI DES DICTATEURS MAIS PAS UBAMA.

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