Dans un communiqué officiel, le président du PCTPT, Dr Ley-Ngardigal Djimadoum, dénonce un "mépris impérialiste et une condescendance raciste" envers les pays africains, accusés à tort d’être liés à des organisations terroristes. Le parti rappelle que le Tchad paie un lourd tribut dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et considère cette mesure américaine comme une insulte à la souveraineté du pays et aux sacrifices de son armée.
Le PCTPT qualifie la réponse tchadienne de "pertinente riposte diplomatique" et l'inscrit dans le cadre d’un panafricanisme révolutionnaire. Le communiqué fustige également l’inaction de l’Union africaine, accusée de mollesse et de complicité passive face à ce qu’il qualifie de "mépris systémique" des puissances occidentales.
Accusations de financement de groupes terroristes et appel à l'AES
S’appuyant sur diverses sources, le PCTPT accuse certaines puissances occidentales, dont les États-Unis et la France, d’avoir financé ou soutenu des groupes terroristes par le passé, citant des propos attribués à Donald Trump en 2016 ou à des responsables américains concernant le financement de l’État islamique. Le parti dénonce également la réception officielle par Emmanuel Macron et Donald Trump du chef autoproclamé syrien Ahmed al-Charaa, perçue comme un symbole de duplicité occidentale.
En parallèle, le PCTPT a renouvelé son appel à l’adhésion du Tchad à la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe déjà le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Pour le parti, ces trois pays incarnent "la reconquête de la souveraineté et de la dignité africaine", et la future Union Fédérale des États d’Afrique (UFEA) pourrait être le prolongement de cette dynamique.
Enfin, le PCTPT a exhorté le Président Déby à protéger les citoyens tchadiens à l’étranger, victimes selon lui de mauvais traitements, et a demandé l’application de mesures de réciprocité fermes pour défendre l’honneur et la dignité nationale.