Les discours malveillants, particulièrement virulents sur les réseaux sociaux, menacent la cohabitation pacifique. Idrissa Abbaté, coordonnateur du projet, a expliqué que cette campagne vise à véhiculer un message de paix et de vivre-ensemble. Les conférenciers ont partagé plusieurs stratégies pour contrer la haine en ligne. Adam Mbodou Abakar a conseillé d'utiliser les réseaux sociaux de manière positive, tandis qu'Abdraman Koré Ahmat a insisté sur l'importance de la positivité et du respect mutuel.
Plus concrètement, les intervenants ont appelé le public à ne pas partager les messages de haine afin de ne pas "tomber dans le piège" des auteurs qui recherchent "likes et followers". Ils ont également encouragé à signaler les pages qui propagent ces messages. "Si en une minute, 300 personnes par exemple signalent une page, l'auteur sera interpellé par Facebook", a précisé Adam Mbodou Abakar. En cas de publication haineuse, un commentaire bienveillant peut même dissuader l'auteur. Les influenceurs sont également appelés à publier régulièrement des messages d'amour et de paix.
Adam Mbodou Abakar a également souligné la nécessité de s'attaquer aux causes profondes des discours de haine, telles que le chômage et l'injustice. "Si on travaille, on n'a pas le temps d'aller insulter sur les réseaux sociaux", a-t-il expliqué.
Le projet ENJEU est porté par l'ONG Accra et financé par l'Union Européenne. Cette campagne de sensibilisation est menée simultanément dans six pays du Sahel.