Le président du SYMET, le Dr Moussa Kalli, a souligné que le combat pour la dignité des médecins est « historique » et d'une « brûlante actualité ». Il a rappelé que l'adoption d'un statut particulier figurait dans le pacte social triennal signé par le SYMET, affirmant que ce statut n'est « pas une faveur, mais une nécessité absolue ».
Les principales revendications du syndicat sont claires :
- Application Immédiate et Effective du statut particulier des médecins.
- Paiement des salaires impayés des jeunes médecins fraîchement diplômés et intégrés (certains travaillent depuis plus de trois mois sans avoir perçu le moindre salaire).
- Règlement de tous les arriérés et primes non épongés.
- Garantie de la sécurité des médecins dans l'exercice de leur fonction, face aux menaces de plus en plus fréquentes.
Un Salaire Dérisoire et l'Exode des Compétences
Le Dr Kalli a dénoncé avec virulence le traitement salarial des médecins tchadiens, qu'ils soient généralistes ou spécialistes, qui se contentent d'un salaire indiciaire dérisoire de 172 500 F CFA.
Selon lui, ce traitement est le « principal carburant de l'exode des compétences, des fuites des cerveaux » vers des destinations plus attrayantes. Il a ajouté que les jeunes intégrés sans salaire subissent parfois des pressions et des menaces de leurs supérieurs pour regagner leurs postes sans mesures d'accompagnement.
Le président a conclu en affirmant que les médecins ne réclament pas des privilèges, mais « simplement la justice, l'équité et la dignité que tout travailleur ». Il a souligné que les conditions difficiles d'exercice sont connues de tous, y compris par le Maréchal du Tchad suite à sa récente visite dans les structures sanitaires.
L'AG extraordinaire est convoquée pour statuer sur l’avenir de leur profession et la survie du système de santé public.