Tchad : "certains compatriotes sont allés chercher des mots dans les égouts", Mouhayadine Mahamat

Mouhayadine Mahamat Bahar, politico-militaire et participant au dialogue national, fustige les attaques des partis politiques à leur égard sur le quota de 45 sièges qui leur sera accordé au Conseil national de transition (CNT). "Certains compatriotes sont allés chercher des mots dans les égouts de la société", dit-il.

Mouhayadine Mahamat Bahar estime que le référendum peut constituer une perte de temps et d'argent :

"Nous avons brossé un certain nombre de sujets mais c'est la sécurité qui aujourd'hui préoccupe l'esprit de tous les tchadiens. Au lieu de faire du mimétisme juridique en passant par le référendum qui va nous coûter de l'argent dont nous n'avons pas, il faut utiliser notre génie et chercher un modèle tchadien. Il faut codifier nos propres lois. Peut-être, à la rigueur, passer par une forme de démocratie représentative qui nous permettra de gagner beaucoup de temps et d'argent".

L'intervenant juge inutile de demander à des tchadiens qui ne savent même pas ce qu'est une Constitution de voter à un référendum. Mouhayadine Mahamat Bahar explique avoir interrogé sa mère qui n'a pas fréquenté l'école, en tant qu'électrice :  "Je lui ai demandé ce qu'est la Constitution. Je n'y suis pas arrivé. Pourquoi lui demander à travers un référendum de voter pour telle ou telle Constitution ? Il faut prendre en compte nos propres réalités".