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Tchad : des journalistes consultés avant le dialogue national inclusif


Alwihda Info | Par Steve Djénonkar - 27 Juin 2021



Le ministre d'État chargé du dialogue et de la réconciliation nationale, Acheikh Ibn Oumar, a consulté samedi les journalistes quant à l'organisation du très attendu dialogue national inclusif, au Radisson Blu.

Les hommes des médias sont sollicités à se prononcer exclusivement sur les problèmes provoquant ainsi leur colère. "Nous commençons déjà mal. Vous nous empêchez de toucher les questions de fond. Est-on en train d'aller à un vrai dialogue ?", tempête Moussaye Avenir de la Tchiré, directeur de publication du journal Abba Garde.

Les journalistes visiblement passionnés par le débat, ont sollicité se rencontrer afin de faire des propositions idoines au ministère chargé du dialogue et de la réconciliation nationale. En attendant, ils regrettent la fuite en avant du Conseil militaire de transition (CMT). Le Conseil national de transition (CNT) doit être mis sur pied à l'issue du dialogue inclusif, conseille Nestor Mallo du magazine Tchad et Culture.

"Le CNT, la commission de recrutement représentent qui?", interroge Avenir. Les erreurs du passé doivent édifier. Si la Conférence nationale souveraine de 1993 est un échec, c'est parce que les résolutions ne sont pas appliquées expressément par le défunt président Déby. Cette erreur est a éviter à tout prix. Aussi fait-il que les débats lors du dialogue soient francs. "Il faut laisser le Tchadien vider ses tripes", conseille Laldjim Narcisse, directeur de l'information d'Electron TV.

Pour ne pas que ce dialogue soit "une coptation", Abderamane Barka, directeur de publication du Quotidien Le Progrès conseille d'élaborer des questionnaires pour recueillir les doléances des populations rurales et les remonter aux autorités centrales à N'Djamena.

L'occasion n'a jamais été aussi belle pour les journalistes de relever les difficultés du métier. Ils estiment que la Haute autorité des médias et de l'audiovisuel (HAMA), à jamais une épée de Damoclès sur la tête des journalistes, contribue considérablement au recul de la liberté de la presse. "La HAMA est liberticide et se substitue même a la justice", tranche Martin Inoua Doulguet, directeur de publication de Salam Infos.

L'autre difficulté est que la participation des journalistes aux débats n'est pas effective. Ceux-ci se limitent seulement à la couverture des assises.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)