Tchad : l’ADC demande au gouvernement d’innover en matière de transport public

Selon l’Association de défense des droits des consommateurs (ADC), à N'djamena et dans les grandes agglomérations du Tchad, l'on enregistre une forte augmentation des besoins de mobilité urbaine et périurbaine de la population, Cette situation s’explique notamment par la croissance démographique, l'étalement urbain, la métropolisation et l'allongement des distances.
Les moyens de transport sont de plus en plus inconfortables, risqués et insuffisants pour les consommateurs, ainsi laissés à la merci des conducteurs de bus, car le nombre de passagers indiqué par les autorités n’est pas respecté.

Daouda Elhadj Adam, secrétaire général de l’ADC, exprime son indignation. « Les transporteurs tant urbains qu'interurbains, ont profité des mesures gouvernementales contre le Covid-19 pour augmenter injustement les tarifs des bus. Sur ce point précis, le ministère des Transports et de la Sécurité routière interpelle les transporteurs, pour mettre fin à cette inflation injustifiée », dit-il.

L’ADC demande au gouvernement d'engager une véritable réflexion impliquant les différentes parties prenantes, pour la mise en place d'un système de transport urbain commun, assurant la mission de service public de transport dans les principales villes. Elle déplore l’absence d'offre structurée de transport public moderne, comme cela se fait ailleurs dans les villes modernes.
Par exemple, le transport public des étudiants instauré par l'État a montré ses limites en terme de pérennisation. Les étudiants subissent des désagréments depuis plus d'une année. L’ADC envisage de rencontrer les acteurs clés pour leur soumettre des propositions.