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TCHAD

Tchad : l’ADHET accuse des associations de connivence avec la rébellion


Alwihda Info | Par - 20 Octobre 2018



Le secrétaire général de l’ADHET, Abba Daoud Nandjede. Alwihda Info/
Le secrétaire général de l’ADHET, Abba Daoud Nandjede. Alwihda Info/
L’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET) a fait, ce vendredi 19 octobre 2018 au CEFOD, sa rentrée sociale placée sous le signe « d’alerte et de mission » pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation socio-politique et sécuritaire actuelle et future du Tchad.

Elle fait observer que la rentrée sociale se fait à un moment si difficile que traverse le pays. Ceci, dit-elle, du fait d’une grève interminable qui paralyse l’administration, bloque la rentrée scolaire dans les établissements publics, et empêche les hôpitaux de fonctionner normalement.

L’ADHET demande au Gouvernement de régler cette situation de grève en confirmant en urgence ses propositions faites à la Plateforme Syndicale Revendicative quant à l’augmentation graduelle (AGS), pour que les écoles reprennent, les hôpitaux s’ouvrent pour le grand soulagement de la population et pour que l’administration publique puisse tourner à plein régime pour le bien économique et social de tous.

Par ailleurs, elle invite le ministre de l’Education nationale à retirer sa note circulaire qui, loin de trouver une solution à la grève, participe au durcissement des positions et à l’attisement des tensions. Or, dans de pareilles situations, le bon sens et la diplomatie doivent prévaloir et prendre le pas sur la méthode forte et les menaces règlementaires.

Elle invite tous ses compatriotes ayant choisi la confrontation armée pour parvenir au pouvoir, à entamer les négociations pour rentrer dans la légalité républicaine pour l’intérêt supérieur du pays et pour la paix. Elle relève que le Tchad a tant souffert des affres et des vicissitudes de la guerre. En cas de refus, ceux qui veulent prendre le pouvoir par la force s'exposent au risque d'être poursuivis devant les instances judiciaires pour crime de guerre et autres délits apparentés, estime l'association.

Le secrétaire général de l’ADHET, Abba Daoud Nandjede, indique que certaines personnes qui refusent de rentrer dans le jeu démocratique en cherchant le pouvoir par la voie irrégulière et illégale, se sont mis aux services de ces gens pour entrainer le Tchad dans une situation dramatique. Selon lui, c'est ce qui explique cette situation où à l’extrême nord du pays, aux confins de la Lybie, des groupes armés en activité continuent à semer la désolation en engageant des enfants dans leurs rangs comme soldats.

Il ajoute que ces derniers jours, des rumeurs persistantes font état de la présence d’un groupe armé en constitution au sud du Tchad avec des visées déstabilisatrices dans la zone pétrolière qui procèderait aussi au recrutement d’enfants comme soldats. En outre, Abba Daoud Nandjede dénonce le comportement de certains acteurs des organisations de la société civile et politiques qui se prêtent aux jeux contraires aux droits humains en entretenant une relation incestueuse avec les politico-militaires dans cette entreprise guerrière, et en acceptant de convaincre l’Occident du bien-fondé de l’action des politico-militaires. D'après lui, « La place des enfants est à l’école, dans les universités et instituts de formation pour préparer la relève de demain. La place des enfants n’est pas dans les théâtres d’opérations ou dans les rangs des groupes armés, exposés à des intempéries hostiles de toute sorte. On ne peut pas exploiter la crédulité des enfants à des fins guerrières ou politiques. Il est inadmissible de profiter d’une situation intérieure marquée par la crise sociale, économique et financière pour tenter d’avancer ses intérêts ou mettre en œuvre ses ambitions politiques ».
Djimet Wiche Wahili
Journaliste, directeur de publication. Tél : +(235) 95415519 / 66304389 E-mail :... En savoir plus sur cet auteur



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