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Tchad : le ministère de la Santé met en garde contre l'augmentation abusive des prix des médicaments


Alwihda Info | Par Hibé Ouadjouli Evarist - 30 Septembre 2025



Le ministère de la Santé publique et de la Prévention a vivement dénoncé, dans une circulaire datée du 10 septembre 2025, les hausses de prix "excessives" et "injustifiées" de certains médicaments. Des pratiques qualifiées de "contraires à l'éthique pharmaceutique", qui compromettent directement l'accessibilité financière des populations aux traitements essentiels.

Un cadre strict rappelé à l'ordre
Le ministère a rappelé avec fermeté l'obligation de respecter les prix publics fixés par les grossistes-répartiteurs et figurant sur les factures. Tout écart constaté, notamment des majorations abusives, sera passible de "sanctions administratives et disciplinaires". Cet avertissement sans équivoque vise à mettre un terme à des pratiques de surenchère qui transforment la santé en une simple marchandise spéculative.

La loi du plus fort en période de pénurie
Le phénomène prend une ampleur particulièrement inquiétante en cas de rupture de stock. Selon plusieurs témoignages, certains grossistes peu scrupuleux profitent de la rareté de certains comprimés pour en flamber les prix de manière opportuniste. Une logique de prédateur qui suscite l'indignation. « Quand un médicament vient à manquer, c'est la course. Et là, on voit les prix s'envoler. C'est clair que "le malheur des uns fait le bonheur des autres" », déplore Rolande, étudiante Faculté de médecine de médecine, témoin des conséquences de ces dérives sur les patients.

La santé, un bien commun menacé
Au-delà de l'illégalité, ces pratiques heurtent le principe fondamental de solidarité qui devrait sous-tendre l'accès aux soins. Pour les usagers, cette marchandisation de la santé est une impasse. « Il ne faut pas perdre le bien à cause du beau », lance un patient, résumant d'une sentence le risque de sacrifier l'essentiel – la santé – sur l'autel du profit immédiat.

Garantir l'accès aux médicaments est un impératif de santé publique, un acte de sociabilité qui ne saurait être dicté par la seule logique marchande. La circulaire du ministère envoie un message clair : la tolérance zéro sera désormais de mise pour protéger ce bien commun. La balle est maintenant dans le camp des autorités de contrôle pour traduire ces mises en garde en actions concrètes.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)